Mandriva, plein phare sur l'OS

Hervé Yahi, patron de Mandriva depuis un an, recadre l'éditeur Open Source français Mandriva, sur son cœur de métier, l'OS, pour se repositionner sur le marché Linux. Sur le desktop et les netbooks bien sûr, mais également sur le créneau des serveurs. L'éditeur prévoit en outre de faire mouvement vers les segments du Bios et de « l'Instant On ».

Se recentrer sur l'OS. C'est le message qu'a tenu à faire passer Hervé Yahi, le patron de Mandriva, éditeur français de distributions Linux, nommé il y a un an et qui doit s'attaquer à la mise en place de la stratégie de l'éditeur dans un contexte économique tendu. Où le « petit » Français se fraye une 3ème place dans un marché de l'Open Source, trusté notamment par les ténors que sont Novell ou Red Hat. Nommé en novembre dernier, Hervé Yahi s'est ainsi fixé pour mission de « recentrer Mandriva sur son ADN : l'OS ». « Mandriva est un éditeur d'OS Linux et il doit gagner de l'argent sur ce segment car cela constitue son élément différenciant », explique-t-il.

Et le Pdg a plusieurs cordes à son arc. Si la distribution Mandriva Linux 2009 Spring – disponible dès aujourd'hui en téléchargement - doit bien sûr jouer un rôle sur le segment des desktops, c'est aussi sur celui des désormais très tendance netbooks, ces ultra-portables à bas coût, que l'éditeur compte pousuivre sa progression. Avec pour objectif d'atteindre un chiffre d'affaires de compris entre 3 et 4 millions d'euros avec ces ultra-portables, en 2009-2010. Un premier levier qui sera ainsi tourné vers le grand public.  « On est forcement connecté avec le marché Consumer », raconte-t-il. C'est en effet là que Mandriva reste le plus populaire. L'éditeur entend également multiplier les partenariats pour embarquer sa distribution dans tout type d'appareil. On se souvient du partenariat avec les disques durs LaCie qui sont certifiés pour Mandriva.

Côté entreprise, l'éditeur annonce la sortie de Mandriva Enterprise Server 5 (MES 5), l'OS serveur de la marque, pour mai – la fin du programme de bêta test arrivant à grand pas. Un système d'exploitation que Mandriva présente comme le compagnon de Pulse, son outil d'administration en environnement hétérogène, dont la version 1.2 est sortie fin janvier.

« Mandriva est très implanté dans les collectivités locales et les PME, ainsi qu'à l'étranger », souligne Hervé Yahi. Ce dernier, qui confirme ne pas positionner MES 5 en frontal face à Red Hat ou Novell, sur les segments des serveurs, présente son OS serveur comme un serveur de commodité, sur lequel la configuration est facilitée.

Vers l'Instant On et le Bios

Parmi les mouvements que le groupe prévoit d'effectuer pour activer des nouveaux leviers de croissance, Hervé Yahi évoque l'Instant On. Ce module de démarrage ultra-rapide – on parle de 10 secondes - qui donne accès à un panel restreint d'applications. Un segment prometteur que le cabinet d'analystes ABI Research évalue à 139 millions de dollars en 2013. Mandriva sortira son offre en juin. « Le module de Mandriva offre ainsi des fonctions de démarrage accéléré, de multi-boot Linux ou Windows, et dispose d'un noyau Linux, d'un serveur graphique allégé et d'un accès rapide aux applications », confirme Anne Nicolas-Velu, vice président engineering de Mandriva.

Plus évasif, il prévoit également un mouvement vers le marché du Bios « au-delà de 12 mois ».

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