Paypal migre vers Exadata en 60 jours

Nos confrères de SearchOracle ont rencontré un architecte de chez Paypal qui leur a expliqué comment le spécialiste du paiement en ligne avait répondu à un accroissement des transactions en installant des clusters reposant sur Oracle Exadata. Le projet, des phases de test à la mise en production, n’aura pris que 60 jours.

C’était peu de temps après que Paypal ait terminé les tests de son Oracle Exadata X2-8 que les dirigeants du groupe ont envoyé un message au service IT : multiplier par 10 votre capacité de stockage et votre puissance de traitement, et faites le vite. Normalement, ce type de projet prend plusieurs années. Mais Paypal était alors en pleine croissance et devait rapidement trouver une réponse. Il fallait compenser en matière de qualité de services (SLA - Service Level Agreement). Le groupe cherchait tout particulièrement à réduire le temps de réponse des transactions à 40 ms, contre les 160 à 400 ms obtenus avec leur infrastructure Solaris SPARC. Et surtout, Paypal souhaitait que le projet aboutisse en quelques mois et non pas en quelques années. Selon Amit Das, architecte chez Paypal, le groupe a connu à l’époque une croissance exponentielle et, à son apogée, devait traiter 500 paiements par seconde. Das décrit  ce qui représentait un environnement OLTP (online transaction processing) très soutenu, adossé à 500 instances de bases de données Oracle, jusqu’à 14 000 processus concurrents et 80 000 exécutions par seconde. Le front end Web devait reposer sur un back-end sérieusement musclé, côté puissance de traitement. Das s’est familiarisé avec la technologie Exadata bien avant le début du projet. Avant de rejoindre Paypal l’année d’avant, il avait travaillé chez Oracle et avait dirigé les travaux sur la première mise en production d’Exadata chez Apple. Il dispose également de plus de 10 ans d’expérience sur Oracle Real Application Clusters (RAC). Plus tard dans l’année, Das ainsi que les membres de l’équipe IT de PayPal ont commencé à réfléchir à l'utilisation d'Oracle Exadata dans la prise en charge de l’accroissement de la capacité de traitement souhaitée par le groupe. Une réflexion ayant à son tour aboutie à un chantier de 60 jours, depuis les tests du pilote à la mise en production. PayPal a installé des clusters Exatada dans deux datacenters. La nouvelle configuration comprend des clusters pour la production, des clusters de stand-by et un cluster pour les tests et le développement. Chaque cluster pour la production inclut une configuration RAC 4 noeuds avec 64 unités de stockage Exadata et deux Exadata X2-8s. La quantité totale d’espace de stockage sur chaque cluster : 131 To. Le groupe a déployé ses clusters de production en cinq jours. Les systèmes de stockage ont été synchronisés avec Exadata via Oracle GoldenGate et les données ont également été contrôlées et validées. Les équipes ont ensuite opéré une bascule des applications, ce qui n’a provoqué que 10 minutes d’interruption de services. « Le gros de ces 10 minutes était surtout lié au redémarrage de la couche applicative » précise Das, confirmant que Paypal est pleinement satisfait de Exadata. « La qualité de service est atteinte.» Mais Paypal n’en a pas terminé. Selon Das, le groupe est également intéressé par les modèles Exadata X3-2, qu’Oracle a officiellement annoncé le 30 septembre dernier. Ces nouvelles machines offrent, selon leur constructeur, des traitements plus rapides ainsi qu’une plus grande capacité de stockage que le X2-8. PayPal regarderait également du côté d'Oracle Database 12c, annoncée cette semaine par Oracle lors d’OpenWorld. Das se dit particulièrement séduit par les fonctions de Pluggable Databases ainsi que par les améliorations de RAC.

Traduit de l'anglais par la rédaction.

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