Inde : la course aux visas US est lancée

La course devrait être particulièrement féroce cette année.

La course devrait être particulièrement féroce cette année. Le gouvernement américain vient de commencer à accepter les dossiers de demandes de visas de travail H-1B, très demandés par les SSII indiennes, pour l’exercice fiscal 2014 qui commencera le 1 octobre prochain. 65 000 visas devraient ainsi être octroyés au maximum, complétés par 20 000 visas dédiés aux étrangers titulaires d’un diplôme américain de l’enseignement supérieur.

L’agence chargée de la sélection des candidatures anticipe une très forte demande : selon celle-ci, l’USCIS, le nombre de demandes devrait dépasser le nombre de visas disponibles dès le 5 avril. Un tel engouement n’a pas été vu depuis 2008. Si la demande devait s’avérer aussi forte, l’USCIS aurait recours à un mécanisme de tirage au sort pour déterminer les heureux titulaires du précieux sésame. L’an passé, les quotas avaient été atteints dès le début du mois de juin.

La demande serait notamment alimentée par les espoirs de reprise de l’activité économique outre-Atlantique. Parthasarathy NS, directeur opérationnel de Mindtree, a ainsi expliqué à nos confrères de l’Economic Times of India que «la plupart de nos clients sont optimistes quant à une reprise rapide aux Etats-Unis qui se traduira, en retour, par de plus importantes dépenses IT au cours des prochains mois ».

Pour lui, l’épuisement rapide des quotas n’est pas une bonne nouvelle. Cela risque de se traduire par une augmentation des coûts : «nous allons utiliser d’autres approches pour servir nos clients. En particulier, nous aurons recours à des compétences locales dans notre centre de production aux Etats-Unis.» Outre-Atlantique, la question de l’immigration de travail reste très clivante.

De grandes entreprises du secteur des technologies ont plaidé en faveur d’un assouplissement des règles applicables, à commencer par Microsoft, eBay, Facebook, Google ou encore Oracle, HP et Intel. Mais certaines organisations professionnelles comme l’IEEE-USA s’y opposent farouchement estimant que «les entreprises d’externalisation - des entreprises qui utilisent les visas pour prendre des emplois américains - ont utilisé près des deux tiers [du quota] ».

Si son président, Marc Apter, ne s’oppose pas à une certaine forme d’immigration de travail, il refuse en revanche que les visas H-1B soient «utilisés pour faciliter le transfert d’emplois fortement rémunérateurs dans d’autres pays ».

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