E-santé : l'inquiétante rechute des médecins français
Selon une étude publiée par Accenture, 92 % des médecins français déclarent utiliser des dossiers médicaux électroniques (DME) dans leur cabinet ou établissement de soins afin de stocker l'historique des pathologies et traitements de leurs patients.
Selon une étude publiée par Accenture, 92 % des médecins français déclarent utiliser des dossiers médicaux électroniques (DME) dans leur cabinet ou établissement de soins afin de stocker l'historique des pathologies et traitements de leurs patients. Et plus des trois-quarts des 500 praticiens sondés dans l'Hexagone reconnaissent l'intérêt des solutions informatiques pour réduire le risque d'erreurs médicales et améliorer la pertinence des diagnostics et des traitements prescrits. 68 % d'entre eux saisissent d'ailleurs des notes relatives aux patients pendant ou après les consultations (+ 1 point en un an et deux points au dessus de la moyenne des pays étudiées).
Si les médecins hexagonaux semblent conquis par l'informatique pour le suivi de leurs patients, ils pêchent toujours dans l'échange de données de santé (EIS). Un sur quatre seulement adresse (ou reçoit) des patients à d'autres praticiens via des communications électroniques ou échange des informations avec des collègues par voie électronique. Moins d'un sur 10 envoie des demandes d'analyse aux laboratoires par informatique. La même proportion communique parfois avec ses patients dans le cadre de consultations ou diagnostics à distance. Des domaines où les praticiens français sont très loin de leurs homologues espagnols, champions en la matière parmi les pays figurant dans l'étude.
Pire : aucune réelle dynamique ne semble à l'œuvre dans l'Hexagone, si l'on en croit les chiffres d'Accenture. Dans plusieurs secteurs, l'usage des communications électroniques régresse entre 2011 et 2012. D'ailleurs, la France est le seul pays qui voit sa position se dégrader en un an sur les deux axes privilégiés par Accenture (échange des informations de santé et utilisation des dossiers médicaux électroniques), tandis que Singapour ou les Etats-Unis enregistrent des améliorations notables sur les deux critères. Seul réel progrès en matière de communication chez les praticiens de l'Hexagone : 34 % des médecins français disposent d'un accès électronique aux données cliniques de patients pris en charge par d'autres établissements de soins ; 5 points de plus en un an.
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