Air France : 150 volontaires pour le plan de départ à la DSI

Le plan de départ volontaire lancé dans le cadre du plan Transform 2015 s'est traduit par 150 volontaires à la direction générale Système d'information d'Air France, soit 50% de plus qu'attendu. Ces départs se font dans un climat tendu, notamment par la fusion en cours des organisations IT d'Air France et KLM à l'échelle groupe.

Surprise à la DGSI d’Air France. Alors que la société tablait sur un peu plus de 100 départs dans le cadre du plan de départ volontaire lancé dans le cadre de son plan Transform 2015, 150 informaticiens de la DGSI (Direction Générale Système d’Information) d’Air France se seraient au final portés volontaires au départ, selon des chiffres communiqués par Sud Aérien. Soit près de 50 % de plus qu’attendu. 

Pour mémoire, environ 50% des effectifs de la DGSI d’Air France sont situés sur les sites de Paray vieille Poste et de Charles de Gaulle. Le solde est réparti de façon à peu près équilibrée entre les sites de Toulouse et de Valbonne (Sophia Antipolis). 

Climat tendu à la DGSI, sur fond de fusion de l'informatique groupe

Cette vague de départs intervient dans un climat tendu à la DGSI d’Air France. Selon la CGT, le groupe Air France / KLM vient en effet d’informer les salariés d’un projet de réorganisation de l’informatique groupe qui devrait se traduire par le rattachement de 785 salariés de la DGSI à la Direction Système d’information du groupe, 650 restant attachés à la DGSI. 

Le plan, piloté par le DSI groupe, Jean Christophe Lalanne – qui a succédé l’an passé à Edouard Odier-, prévoit notamment que l’intégralité des fonctions managériales de la DGSI (CIO Office) soit basculée à l’étage groupe, de même que le contrôle de gestion de la DGSI. Les fonctions d’ingénierie seraient de même transférées au niveau groupe. Ce projet de réorganisation est la conséquence directe de la présentation, le 22 novembre dernier, de la 3e phase de l’intégration du groupe Air France/KLM en comité central d'entreprise par Jean Cyrille Spinetta, le PDG du groupe. Environ 50 % de la charge de travail de la direction informatique française serait ainsi basculée au niveau groupe. 

Les réorganisations en cascade et les suppressions d’effectifs attisent parallèlement les critiques des syndicats du groupe. L’Unsa note ainsi que les effectifs internes sont passés de 1723 salariés en 2006 à 1511 en 2012 et que dans le même temps le recours à l’externalisation s’est développé. Des développements internes ont aussi été remplacés par des logiciels externes. C’est par exemple le cas de Gaetan, le logiciel de gestion des départs –enregistrements des passagers, gestion de l’embarquement, gestion des bagages -, remplacé par Altea DC, le logiciel de contrôle des départs d’Amadeus. C'est aussi le cas de Concordia, le progiciel de traitement financier de la billetterie, d'élaboration de la recette et de traitement des cartes de crédits - un outil ironiquement développé par Lufthansa System - qui a remplacé l'application interne STAR. 

Fin des grands projets structurants

 L’Unsa note aussi l’arrivée à leur terme des gros projets informatiques structurants, gros consommateurs de ressources, tels que le déploiement d’Altea DC, de Concordia  et de Karma. Ce dernier est un projet Air France/KLM majeur, qui a pour objectif la refonte technique et fonctionnelle du "revenu management" du groupe. Il comporte notamment une composante Hadoop innovante basée sur un cluster de 90 nœuds traitant déjà près de 150 "jobs" MapReduce. 

Terminons en signalant qu'au mois de février, le nouveau projet de déploiement des postes de travail (baptisé Inuit) qui devait se traduire par des suppressions d’emplois au sein du Help-Desk Technique T10 de la société avait déclenché des grèves à répétition au sein de cette structure (grèves qui ont pour l’instant abouti à une suspension de la réorganisation du Help-desk).        

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