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Zerto veut accélérer la reprise d’activité des environnements virtualisés

Coup de projecteur sur la start-up américano-israélienne Zerto et sur sa solution de reprise et de continuité d’activité pour environnements virtualisés.

Fondée en 2009, la start-up américano-israélienne Zerto développe une solution dédiée à la reprise et à la continuité de l’activité pour environnements virtualisés. Primée par SearchServerVirtualization en 2011, elle promet des bénéfices impressionnants, tant sur l’utilisation du stockage que sur les délais de relance. 

Pour l’heure, Zerto ne supporte que les environnements VMware. Ses outils s’intègrent à vCenter et fournissent une interface graphique simplifiée pour la réplication de machines virtuelles. Sans configuration du stockage et sans agent, la solution agit tant au niveau de la machine virtuelle que de ses ressources disque. Elle offre ainsi un niveau de granularité plus élevé que les solutions intégrées de VMware. Les machines protégées peuvent être regroupées en ensembles relatifs à une même application pour faciliter la reprise d’activité. Le tout vers un ou plusieurs centres de calcul distants ou encore vers des fournisseurs de services Cloud. Gil Levonai, vice président en charge du marketing et des produits, souligne l’automatisation de la solution, en insistant la nécessité des tests des plans de continuité et de reprise de l’activité : «d’un clic, vous pouvez créer les VM sur le site de réplication et les passer en production. La protection est maintenue durant le test.» 

Une appliance virtuelle installée sur chaque serveur se charge de l’orchestration de l’ensemble, de la collecte, de la compression et de la transmission des données entre les sites. Une fois la solution mise en place, la réplication se veut «quasi-synchrone ». Au point de revendiquer des délais de reprise de l’ordre de la minute. 

Bill Rausch, responsable de l’ingénierie logicielle du crédit communautaire Hapo, dans l’état de Washington, exploite une infrastructure éclatée sur 15 sites dont deux centres de calcul, avec environ 120 machines virtuelles. Pour certaines applications, la réplication ne revêt pas d’aspect critique alors il se contente d’assurer une réplication mensuelle de SAN à SAN. Mais pour d’autres, les délais de reprise sont essentiels. Avec une solution classique, son délai de reprise «se comptait en heures », explique-t-il, «parfois moins. Mais rien de plus rapide que 15 ou 20 minutes ». Et la solution de Zerto semble avoir considérablement changé la situation : «on peut sélectionner une machine virtuelle et décider de la produire à partir du second centre de calcul», presque à la volée; de quoi lui permettre de tester la validité de ses plans de reprise et de continuité de l’activité régulièrement. «L’application sera peut-être indisponible 4 minutes, tout au plus, avant de fonctionner depuis le site de reprise », détaille-t-il. «Après, elle sera resynchronisée automatiquement avec le site principal.» En outre, le retour à Zerto lui a permis de réduire les coûts associés à son site de reprise : « les snapshots prennent de la place... et là, nous avons réduit l’empreinte sur le stockage de 43 %, passant de près de 70 To à 40 To.» 

Zerto commercialise sa solution via des partenaires, en proposant des licences facturées au nombre de machines virtuelles protégées. Mais l’entreprise vise aussi les fournisseurs de services Cloud en leur fournissant des outils pour définir des règles, des délais de reprise... et facturer à leur tour en conséquence. Colt, notamment, a recours à ses services en Europe. Pour l’heure limitée aux environnements VMware, la solution devrait s’ouvrir à d’autres hyperviseurs d’ici la mi-2014.

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