Red Hat présente RDO une version communautaire de sa distribution OpenStack

A l’occasion d’un événement de la communauté OpenStack, Red Hat a annoncé RDO, une édition communautaire de sa distribution OpenStack, dont l’objectif est de rassembler une communauté autour de son implémentation du framework cloud sur sa distribution linux RHEL et ses dérivés. L’éditeur fait également évoluer sa distribution commerciale vers un programme Early Adopter.

Red Hat – OpenStack : 2e phase. A l’occasion d’une conférence Openstack qui se tient cette semaine à Portland, la firme de Raleigh a avancé un peu plus ses pions sur OpenStack. Après avoir présenté, en août dernier, une édition Preview et privée d’une distribution commerciale du framework de cloud Open Source, Red Hat passe la seconde. Au programme, le lancement d’une version communautaire de sa distribution OpenStack baptisée RDO Community (pour Red Hat Distribution of OpenStack) et la mise à disposition de sa version entreprise dans une édition de test avancée dite Early Adopter Program.

Avec RDO, Red Hat tente d’appliquer à OpenStack le modèle mis en place autour de son OS Linux : une communauté en avance de phase – Fedora -  qui sert de vivier technologique à une distribution commerciale de l’OS, fondue dans une offre de support et de maintenance payante, sous la forme d’abonnement – Red Hat Entreprise Linux. RDO jouera en quelque sorte pour la distribution OpenStack de Red Hat le rôle de Fedora avec l’ambition de faire éclore une communauté et d’accélérer l’adoption d’OpenStack sur un OS Red Hat, ou l’un de ses dérivés – que ce soit donc RHEL, Fedora, ou encore CentOS et Oracle Linux…Avec RDO, Red Hat propose ainsi « une expérience en avance de phase avec la dernière version stable d’OpenStack.org, packagée, intégrée et facile à déployer sur une plate-forme Red Hat », explique la société dans un communiqué. RDO sera directement extrait des derniers développements d’Openstack.

En outre, RDO est également accompagné de nouveaux outils encore au stade de l’incubation, souligne Red Hat, comme Heat pour l’orchestration d’application cloud, Ceilometer pour la mesure et le contrôle de ressources ainsi que PackStack, qui quant à lui, vise à faciliter l’installation d’OpenStack sur un environnement Red Hat.

La version Early Adopter de la version commerciale d’OpenStack repose quant à elle sur Folsom. Son code est disponible dès aujourd’hui – en évaluation gratuite pendant 90 jours. Toujours à l’occasion de cet événement, Red Hat a par ailleurs étendu son programme de partenaire à sa pile OpenStack afin de permettre de valider et certifier les solutions de son réseau de partenaires (hardwares, logiciels et services) sur Red Hat OpenStack.

OpenStack, un levier pour une alternative à vCloud

L’enthousiasme soudain de Red Hat pour Openstack s’explique assez facilement. Ce n’est pas un mystère que l’éditeur a quelque peu raté le virage de la virtualisation, et accumulé un certain retard alors que d’autres, comme Microsoft ou VMware, construisaient leur offre. Red Hat avait à l’origine misé sur Xen avant de s’en éloigner suite au rachat de XenSource par Citrix. La firme de Raleigh avait alors jeté son dévolu sur KVM, et racheté son créateur, Qumranet. Depuis l’éditeur a construit un socle technique solide avec RHEV, mais sans jamais parvenir à rattraper son retard notamment sur le terrain des briques clous. En pariant sur OpenStack, il tente combler ses lacunes en se dotant de briques technologiques en matière d’automatisation et d’orchestration de sa couche de virtualisation. Pour au final, créer une alternative à VMware vCloud.

OpenStack est désormais élevé au rang de priorité stratégique et l’éditeur a fortement renforcé son niveau de contribution dans le code OpenStack. Selon les statistiques de la fondation, Red Hat est devenu la société ayant le plus contribué au code de la version Grizzly d’OpenStack, la dernière en date, lancée début avril. La société a ainsi dépassé sur ce terrain RackSpace, qui avait accumulé le plus de contributions avec Folsom, la version précédente du framework Open Source. Il reste désormais à convertir ses investissements technologiques en succès commerciaux, ce qui ne sera pas forcément évident au vu de l’avance technologique prise par VMware avec vCloud et vCenter Operations Manager.

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