Microsoft mise notamment sur Azure et sur le Saas pour se développer dans le Cloud

Un an à peine après le lancement de son service de cloud applicative Azure, Microsoft tenait la semaine dernière à Paris sa grande messe technologique française, les Microsoft TechDays. Et le moins que l’on puisse dire est que l’éditeur a tout fait pour marquer cette édition du sceau du cloud.

Toutes les formes de cloud auront été à l’honneur de ces Microsoft TechDays 2011 avec un accent plus mis sur les deux points forts de l’éditeur, le PaaS, bien entendu, avec Azure, et le SaaS avec des offres telles que BPOS, Dynamics online…. Le cloud d’infrastructure (IaaS) n’a pas été oublié, mais a essentiellement été mis en valeur au travers des partenariats noués avec plusieurs SSII, dont Sogeti et Osiatis, cette dernière ayant profité de l’événement pour dévoiler sa future offre de cloud d’infrastructure basée sur les solutions d’HP et Microsoft. Bref, face à ses multiples concurrents, Microsoft a affiché toute sa puissance n’hésitant pas à mettre en avant plus d’une dizaine de grands clients de ses différentes offres avec des noms prestigieux tels que Alstom, Credit Agricole, Schneider Electric, Taxis Bleus...

Azure en pleine ascension

Bernard Ourghanlian, le CTO de Microsoft France, lors d'une session technique sur Azure pendant les TechDays

En faisant le point sur l’offre Azure, Marc Jalabert, le directeur du marketing et des opérations de Microsoft, a confirmé le chiffre annoncé au niveau mondial de près de 31000 clients après un an d’ouverture de la plate-forme. Sur ce total, environ 150 entreprises sont d’origine française. Sans surprise, 40% sont des éditeurs de logiciels et  35% des SSII ou des agences Web, deux chiffres qui sont cohérents avec les efforts déployés par l’éditeur pour séduire les éditeurs et les partenaires avec Azure. Dans bien des cas, il s’agit pour ces “clients” un peu particuliers de porter leurs logiciels sur Azure afin de le proposer ensuite à leurs clients finaux en mode SaaS. Notons toutefois qu’environ 25% des 150 clients français ont choisi de mettre en œuvre Azure pour leurs propres besoins à l’image de Schneider Electric pour son application de catalogue produits.

Le PaaS est considéré comme stratégique par Marc Jalabert, ne serait-ce que parce que Microsoft a acquis une vraie longueur d’avance sur la plupart de ses concurrents dans ce domaine. Alors que VMware peine encore à définir sa stratégie PaaS autour des composants de l’offre vFabric et maintient le suspens quant à son entrée sur le marché du PaaS avec une offre commerciale exploitée en propre, Azure n’a à ce jour à affronter qu’une concurrence réduite, même si les alternatives se structurent. Fort d’une levée de fonds réussie, le californien Joyent a ainsi commencé à déployer ses ailes à l’international, tandis que Google continuait à développer son offre App Engine. SalesForce a quant à lui acquis le californien Heroku et son service PaaS orienté Ruby, pour en faire l’une des pierre angulaire de l’évolution de Force.com.

Mais pendant ce temps, Microsoft continue à faire évoluer et à enrichir son offre et surtout affine l’industrialisation de sa plate-forme, un point clé dans l’adoption par les utilisateurs. Le tout en soignant les développeurs et en offrant des garanties bien plus évoluées que celles des concurrents, avec notamment une assurance de pérennité de ses services. Le géant de Redmond garantit ainsi à ses clients qu’ils seront protégé contre toute évolution et contre tout arrêt brutal du service ou d’un de ses composants pendant un an, quant Amazon limite son engagement à deux mois.

Bref, pendant que ses concurrents hésitent, l’offre de Microsoft acquiert peu à peu les caractéristiques d’une offre mature. Ne manque plus finalement dans le paysage que la déclinaison privée d’Azure. Attendues à l’origine au premier trimestre les appliances Azure, ne devraient finalement poindre leur nez qu’au second semestre. Et elles seront étroitement intégrées avec le service public Azure. Ainsi, les appliances Azure hériteront automatiquement de l’ensemble des mises à jours effectuées sur la plate-forme de cloud public et elles pourraient aussi être accompagnées d’une offre de support dédiée. N’est en effet pas opérateur de cloud qui veut.

Des offres Saas en croissance rapide

Si le PaaS est stratégique pour Microsoft (ne serait-ce que parce que chaque application qui finit sur Azure est une application qui ne sera pas virtualisée avec des serveurs VMware…), le SaaS est lui aussi une composante essentielle de la stratégie cloud de l’éditeur. L’offre BPOS qui rassemble notamment les services d’Exchange et de SharePoint dans le nuage, est ainsi utilisée par plus de 200 000 utilisateurs en France (sans compter les quelque 60 000 utilisateurs en passe de rentrer en production chez Alstom). Sur ces 200 000 comptes, près de 10% ont été commercialisés par Orange dans le cadre de ses offres Cloud. A ces 200 000 comptes entreprises, Microsoft ajoute également près de 200 000 comptes dans le monde de l’éducation via l’offre Live@Edu.

Au total, selon Marc Jalabert, pas moins de 600 entreprises ont souscrit aux offers SaaS de l’éditeur au cours des six derniers mois. Et comme une bonne nouvelle ne vient pas sans une autre, près de 60% des PME clients des offers SaaS de l’éditeur n’étaient pas utilisatrices précédemment des offres Microsoft.

Notons pour terminer que si l’offre autour des outils collaboratifs concentre l’essentiel du succès de l’éditeur dans le SaaS, Microsoft entend aussi développer ses autres offres en mode SaaS avec notamment la disponibilité de son offre CRM « Dynamics » mais aussi l’arrivée en version française courant 2011 des services d’Intune (gestion et administration de parc de PC et de serveurs en mode SaaS) et d’Office 365 (Bureautique en mode SaaS).

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