Microsoft France se plie en quatre pour Windows 7

Presque à contre-courant, Microsoft France, en dépit des résultats du groupe en déclin et d'un plan de licenciement, présente un visage rassurant à quelques encablures du lancement de Windows 7, un OS qui doit gommer la mauvaise perception de Vista. L'éditeur devra également inaugurer une année 2010 charnière, riche en lancements stratégiques, jalonnée par l'émergence de nouveaux modèles économiques.

« Investir, investir, investir ». C'est sur cette petite chanson que Eric Boustouller, président de Microsoft, a ouvert la saison 2009/2010 de l'éditeur de n°1 du logiciel, au sein même du Campus, nom donné au flamboyant nouveau siège de la filiale, situé à Issy-Les-Moulineaux. Un bâtiment de plusieurs milliers de m2, symbole de la présence de Microsoft sur le marché hexagonal, mais également symbole d'investissement et d'innovation, comme Eric Boustouller se plait à le dire. « Microsoft est présent en France depuis 25 ans », un éditeur construit pour durer.

A l'image de cette structure de verre, où la transparence est de rigueur – comme peut l'être désormais le groupe, commente-t-il -, Microsoft France explique qu'il compte concrétiser ses investissements 2009 en 2010. Et ils sont nombreux, confirme-t-il. Rien qu'en R&D, 9 milliards de dollars auront été dépensés, en hausse de 2 milliards en un an.

Rien ne viendra ternir la bonne ambiance installée sur le campus. Pas même le recul historique du CA du groupe de 3%, à 58,44 milliards de dollars, ainsi que du premier plan de licenciement que connait Microsoft. Dans l'hexagone, l'histoire est différente. « La France connait cette année une croissance à 2 chiffres, tant dans le grand public que sur le segment professionnel», affirme encore Eric Boustouller, tout en confirmant que la filiale n'est pas impactée par le plan de licenciement mondial. Une croissance tirée notamment par Windows, Windows Server, SQL Server, Exchange, Sharepoint, et System Center, qui ont contribué, côté pro, aux 10% de croissance de la filiale cette année.

Les ventes de Windows Server auraient ainsi augmenté de 15%, celles de System Center de 40%, celles de Forefront de 45%, et celles de SQL Server 2008 de plus de 10%. Mieux, l'environnement aurait grignoté des parts de marché à Linux, se rejouit, Marc Jalabert, qui cite les chiffres IDC.

Dans un classement interne à l'éditeur, la France se classerait même n°1 en Europe – les 30 points de contrôle restant toutefois flous. Marc Jalabert, Directeur du Marketing et des Opérations de Microsoft France, précise toutefois que la France « était en rattrapage et connait une décroissance mois forte. »

Finalement, la crise et l'environnement économique actuel semblent être tout de même un terrain propice au lancement du Windows 7, le très attendu successeur de la marque, auquel le grand public aura accès à partir du 22 octobre prochain. Notons que l'OS est déjà disponible pour les entreprises.

Celui-qui-doit-faire-oublier-Vista – le nom de ce dernier a par ailleurs été mentionné à seulement deux reprises sur Le Campus, lors de cette journée quasi inaugurale – profitera alors du vaste parc de PC français de 40 millions de machines : 10 millions sous Vista et 30 millions sous XP dont 10 millions sont déjà prêts à recevoir Windows 7, explique Marc Jalabert qui tait par ailleurs tout objectif de la filiale concernant la migration.

Mais ce n'est pas tout. L'année 2010 sera également l'année d'une série de lancements qui devront installer le nouveau modèle économique de l'éditeur, basé notamment sur les Online Services, fer de lance de la stratégie S+S (Software + Service) de l'éditeur. Le très attendu Office 2010 sera accompagné de Office Web App, un portage partiel du système bureautique en mode hébergé.

Globalement, « on le fera mieux que Google », ironise Marc Jalabert.

Sont également attendues Windows Server 2008 R2, SQL Server 2008 R2, Visual Studio 2010 et bien sûr Azure la plate-forme de Cloud Computing de l'éditeur.

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