Hexatrust : le club de la sécurité made in France
Elle sont douze PME françaises spécialistes de la sécurité IT. Et elles viennent de se réunir au sein du club Hexatrust pour apporter leur réponse à l’appel de plus en plus prégnant à la structuration de la filière sécurité dans l’Hexagone.
Elle sont douze PME françaises spécialistes de la sécurité IT. Et elles viennent de se réunir au sein du club Hexatrust pour apporter leur réponse à l’appel de plus en plus prégnant à la structuration de la filière sécurité dans l’Hexagone.
C’était le 28 janvier dernier, à Lille, en ouverture du Forum International de la Cybersécurité. Fleur Pellerin, ministre de l’Economie numérique, expliquait alors qu’il fallait que «la cybersécurité se structure davantage. La France souffre de l’absence d’une véritable politique industrielle dans ce domaine ». Les ambitions de Cassidian CyberSecurity, marquées par les rachats successifs de Netasq, fin 2012, et d’Arkoon, au printemps dernier, contribuaient d'ailleurs à l’émergence d’un champion européen de la sécurité informatique. Jean-Michel Orozco, président de Cassidian CyberSecurity, ne s’en cachait d'ailleurs pas, soulignant une volonté de faire «émerger un industriel d’envergure internationale, fournisseur de solutions européennes de confiance nécessaires à la sécurité des systèmes d’information ».
Mais si Fleur Pellerin s’inquiétait de la trop grande «dispersion» des acteurs français du domaine, d’autres préfèraient un écosystème dynamique et non pas asséché par quelques gros champions. Du moins pouvaient-ils le laisser entendre lors de la dernière édition des RIAMS, en mai.
Vade Retro, Olfeo, Wallix, Opentrust, DenyAll, Ilex, Netheos, Sistech, InWebo, Brainwave, Arismore et Bertin Technologies - les 12 PME en question - semblent donc bien décidés à constituer un écosystème dynamique. Et de profiter du scandale Prism pour lancer leur club et mettre en avant leur nature française.
Dans un communiqué, les membres d’Hexatrust relèvent ainsi que «la France importe la quasi-totalité de ses solutions, alors même qu’elle dispose d’entreprises d’envergure mondiale telles que Thales, EADS, Morpho, Gemalto ou Dassault ». Ils estiment également que «la cybersécurité et la confiance numérique font partie intégrante de l’arsenal stratégique d’un Etat souverain ».
Surtout, les membres d’Hexatrust revendiquent la volonté de se «rassembler autour d’une filière» dans «l’optique de proposer une gamme de produits et de services de sécurisation des infrastructures critiques performante, cohérente et complète ». Le club prévoit ainsi d’agir «en coopération étroite avec les organisations professionnelles, les groupements d’utilisateurs, les grands groupes et les acteurs institutionnels qui oeuvrent pour renforcer la filière cybersécurité et confiance numérique ».