TCS franchit le cap du milliard de dollars de bénéfice opérationnel

Les trimestres se suivent et se ressemblent chez un TCS qui continue de caracoler en tête de l’industrie indienne des services IT.

Encore une fois, Tata Consultancy Services se distingue, profitant non seulement d’une croissance qui semble partagée par les grands des services IT indiens, mais également en leur donnant une leçon de transformation du modèle économique. Avec un chiffre d’affaires de 3,34 Md$ au troisième trimestre 2013, TCS enregistre ainsi une croissance de 17 % sur an, environ deux points de mieux que son concurrent Infosys. La performance de ce dernier semble ainsi moins résulter d’efforts internes que d’une tendance que Wipro et HCL viendront peut-être confirmer dans les prochains jours, en publiant leurs résultats.

Surtout, les résultats d’Infosys pâlissent fortement en regard du bénéfice net de TCS. Ce dernier continue en effet d’afficher une progression insolente de sa rentabilité. Après une progression de 10 % sur un an au précédent trimestre, le bénéfice net de TCS a en effet cru de plus de 16 % au troisième trimestre 2013, pour atteindre 748 M$. Mais c’est surtout le bénéfice opérationnel de la SSII qui marque les esprits : TCS est la première SSII indienne à passer la barre du milliard de dollars de bénéfice opérationnel, en progression de près de 32 % sur un an, le signe d’une transformation réussie de son modèle économique.

Et bien que semblant passé d’un modèle de croissance linéaire, aligné sur la progression des effectifs, TCS ne manque pas de recruter : plus de 17 000 personnes - hors départs - au cours du trimestre écoulé, pour un effectif total de plus de 285 000 personnes au 30 septembre, avec un taux d’utilisation de 83,4 %, hors jeunes recrues en formation. Le tout avec une attribution «stable» à moins de 11 % au total, et moins de 10 % pour les seuls services IT.

Dans un communiqué, la direction de TCS ne manque pas de se féliciter de ces résultats, évoquant une forte demande sur tous ses marchés et industries, l’attribuant notamment à «nos investissements en cours dans des solutions portées par l’industrie» et «nos efforts pour traduire en termes commerciaux les avantages de la révolution numérique». Surtout, là où Infosys évoquait l’impact négatif de la volatilité de la roupie indienne sur sa rentabilité, TCS semble s’en satisfaire largement, faisant référence à des «vents porteurs» sur ce terrain.

Pour approfondir sur SSII, ESN

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