BlackBerry tente de rassurer

C’est avec une lettre ouverte que BlackBerry tente de rassurer ses clients et partenaires alors que ses efforts de restructuration n’en finissent plus semer le doute quant à ses perspectives.

Pas question de laisser le terrain médiatique aux seuls doutes et préconisations qui lui seraient préjudiciables. BlackBerry vient donc de répliquer avec une lettre ouverte diffusée dans de nombreux médias.

Pour le Canadien, il n’y a qu’une chose à retenir : «vous pouvez compter sur BlackBerry.» L’entreprise reconnaît traverser «une période délicate» mais assure procéder aux «changements nécessaires» pour se renforcer. Et de renchérir : «ce qui ne changera jamais, c’est notre engagement envers vous», clients, partenaires et fans, «qui avez permis que BlackBerry devienne l’outil privilégié des professionnels du monde entier.»

S’en suit un discours visant à «rétablir la vérité» après tous les «gros titres que vous avez pu lire dans la presse.» Et de se revendiquer «meilleur outil de productivité», notamment avec le lancement, en début d’année, de BlackBerry 10, mais également offrant la «meilleure sécurité». Une affirmation maintes fois répétée, notamment depuis que certains gouvernements demandent à disposer de moyens techniques permettant de procéder à des écoutes légales des communications chiffrées entre terminaux BlackBerry. Et là, le canadien omet de faire la différence entre ses services d’entreprise, avec le BES, et ses services plus grand public, reposant sur le BIS hébergé par des opérateurs.

Le Canadien revendique plus loin proposer le «meilleur outil de gestion de mobilité d’entreprise», tenant compte des environnements hétérogènes et intégrant «la gestion du BYOD dans notre infrastructure.» Mais là, pas un mot de solutions concurrentes qui n’ont pas attendu l’arrivée de BlackBerry sur ce marché pour lancer leurs offres et leur faire gagner, au fil des ans, en maturité.

Enfin, le Canadien revient sur sa messagerie sécurisée, BBM, dont le lancement pour Android et iPhone a été retardé et dont le succès, face à des solutions existantes comme WhatsApp ou MessageMe reste à démontrer.

Au final, la lettre ouverte de BlackBerry apparaît comme un net contre-feu aux interrogations que suscitent des parts de marché sensiblement émoussées ou encore des commentaires comme ceux, récents, de Gartner. Il y a deux semaines, le cabinet recommandait en effet à ses clients BES ne de pas prendre «plus de six mois pour choisir et déployer une alternative BlackBerry.» Ce à quoi le Canadien avait rapidement répondu en dénonçant la nature «purement spéculative» des conclusions du cabinet.  

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