Résultats : SAP au ralenti sur les licences profite de sa stratégie cloud

SAP maintient le cap. L’éditeur allemand affiche une santé plutôt solide en dépit de la morosité ambiante et ne semble pas devoir réévaluer ses objectifs sur 2013 au moment de publier des résultats au 3ème trimestre globalement positifs.

SAP maintient le cap. L’éditeur allemand affiche une santé plutôt solide en dépit de la morosité ambiante et ne semble pas devoir réévaluer ses objectifs sur 2013 au moment de publier des résultats au 3ème trimestre globalement positifs. Le chiffre d’affaires a progressé de 2%, à plus de 4 milliards d’euros pour un bénéfice net de 763 millions d’euros. En termes d’activités, la bonne et la mauvaise nouvelle du trimestre sont liées. L’éditeur voit les ventes d’Hana, sa plate-forme In Memory et nouveau fer de lance technologique, croitre de manière importante (+79%). Sur 18 mois d’exploitation, cette innovation au portefeuille « approche le milliard d’euros de chiffre d’affaires » précise Franck Cohen, patron de SAP pour l’Europe. De la même manière, le cloud computing décolle et constitue la principale poche de croissance du groupe avec un triplement du nombre des abonnements aux différentes applications proposées en ligne. Reste qu’en valeur ces deux lignes qui comptent de plus en plus demeurent marginales dans le modèle de l’Allemand qui voit son principal moteur s’essouffler avec des ventes de licences classiques en recul de 2% sur un an. Une baisse due au marché américain, selon Franck Cohen, qui explique qu’outre-Atlantique « la bascule vers le cloud computing est en train de s’opérer massivement ce qui n’est pas le cas encore en Europe ».

Concernant le Vieux Continent donc, la tendance est plutôt à la migration lente ; ce qui, en chiffres SAP, donne une croissance solide des ventes de licences classiques (+15%), une évolution crescendo de l’activité cloud computing (+26%) et un ensemble plutôt équilibré puisque, si Franck Cohen explique que les marchés émergents sont plutôt porteurs, ils ne sont pas seuls. Selon lui, « après avoir touché le fond il y a six mois en Europe du Sud, on observe une reprise et un rattrapage en matière d’IT dans des pays comme le Portugal, l’Espagne et même la Grèce ».

Un contrat historique en France

En France le 3ème trimestre s’avère historique, non par le volume général ou la bascule vers le cloud – à ce niveau, Franck Cohen confirme un retard pris par l’Hexagone avec, concernant SAP, neuf fois plus de chiffre d’affaires généré en proportion au Royaume Uni par rapport à la France – mais parce qu’il a vu la signature du plus gros contrat à date de la filiale. Si aucun chiffre n’est communiqué l’accord trouvé avec CMA CGM (un géant du transport maritime sis à Marseille) porte tout à la fois sur l’applicatif – avec l’ensemble des applications du groupe qui passe sous giron SAP – et les innovations puisque Hana sera au cœur de la nouvelle infrastructure logicielle du groupe qui doit être opérationnelle en 2015. Un accord cadre donc qui concerne également la co-entreprise d’infogérance CMA CGM / IBM et prévoit des co-développements autour d’applications métier très directement liées au cœur de métier de CMA CGM.

Si la grande nouvelle du trimestre concerne un grand compte, le marché PME est également porteur. Depuis le début de l’exercice 2013, ce segment est en croissance de 20% en France. Une performance un peu supérieure à celle enregistrée à l’échelle européenne (+19%) et qui pourrait bien pour partie reposer sur la relance forte de l’animation du réseau de distributeurs du groupe dans l’Hexagone - particulièrement soigné par SAP depuis quelques trimestres.

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