DreamForce 2013 : Salesforce s'allie avec HP pour proposer des instances privées de sa plate-forme

A l'occasion de l'édition 2013 de sa conférence annuelle DreamForce, Salesforce a dévoilé avec HP l'offre SuperPod, qui permet à un client de disposer de sa propre instance privée dans le nuage Salesforce.

Apôtre historique du cloud multitenant, Salesforce a quelque peu surpris ses partisans hier en profitant de sa conférence DreamForce 2013, qui se tient cette semaine à San Francisco, pour dévoiler une nouvelle offre baptisée SuperPod, conçue avec HP, et permettant à une entreprise de disposer de sa propre instance privée Salesforce dans le nuage du fournisseur.

Annoncée le matin de la conférence par Marc Benioff, le patron de Salesforce, en présence de Meg Whitman, la CEO d’HP, l’offre Superpods s’appuie sur les solutions d’infrastructure convergées d’HP. L’objectif est de proposer aux plus grands clients de Salesforce de disposer d’une infrastructure dédiée et d’une instance Salesforce dédiée pour faire tourner leurs propres applications salesforce. HP est sans surprise le premier client de l’offre.
Interrogé sur la nature exacte des Superpods et notamment sur le fait que ces derniers semblent aller contre le modèle historique multitenant de la firme – une interrogation qui semblait partagée par nombre de participants après le keynote d’annonce -, Marc Benioff s’est empressé de préciser que les superpod ne sont pas une expression « single tenant » de la plate-forme Salesforce. 

Une infrastructure dédiée opérée dans les datacenters de SalesForce

Marc Benioff (à gauche) avec Parker Harris (à droite) sur scène à DreamForce 2013

"Ce que nous avons dans nos datacenters ce sont des systèmes distribués et multitenant ». En fait l’ensemble de l’infrastructure de Salesforce est dispersé dans 15 pods autonomes chacun faisant tourner une instance multitenant de la plate-forme SalesForce. Un Superpod, n’est qu’un pod supplémentaire qui vient s’ajouter aux pods « publics » de l’éditeur (« un modèle qui nous a bien servi et qui a fait ses preuves » selon Benioff).
L’idée à retenir est que pour ses plus grands clients, SalesForce est désormais prêt à opérer dans ses propres datatacenters des instances et des pods dédiés pour certains clients. Mais ces « superpods » font partie intégrante du service de l’éditeur et conservent les mêmes propriétés que les autres pods (mise à jour automatique lors de la sortie d’une nouvelle version de la plate-forme, accès transparent à l’ensemble des applications partenaires disponibles par ailleurs sur les autres pods…).

Pour un client, disposer de sa propre infrastructure dédiée dans le cloud Salesforce aura toutefois un coût – non précisé à ce jour. Ce coût pourrait toutefois être assez élevé, car la multiplication des superpods semble aller contre le modèle historique d’infrastructure partagée promu par Salesforce et pourrait en cas de succès de l’offre, compliquer singulièrement l’exploitation de l’infrastructure de la firme et potentiellement limiter son efficacité.

Notons que le partenariat avec HP a été salué par Benioff et par Parker Harris, le cofondateur de Salesforce, qui l’ont justifié par l’exceptionnelle qualité des solutions intégrées d’HP. Il y a plusieurs mois, SalesForce avait de même salué la qualité des solutions matérielles d’Oracle et s’était engagé à standardiser son infrastructure Oracle Linux et sur les solutions de base de données, de middleware. La firme avait de même annoncé son intention d’utiliser Exadata comme socle pour son étage de gestion de données. Notons qu’une large partie de l’infrastructure actuelle du fournisseur est aussi basée sur des serveurs Dell. Autant dire que Salesforce n’a pas vraiment de religion, sinon la sienne… 

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