Le projet Xen livre la version 1.0 de son système cloud, Mirage

Quelques 9 mois après avoir rejoint la Linux Fondation, le projet Xen dévoile sa première initiative en tant que projet collaboratif : Mirage OS, un système d’appliance Xen à usage spécifique qui permet d’éliminer l’OS au dessus de l’hyperviseur.

Le projet Xen, désormais hébergé au sein de la Fondation Linux en tant que projet collaboratif, a annoncé la première mouture de Mirage, un système dont l’objectif est de faciliter la création d’appliances Xen qui ne nécessitent par d’OS sous-jacent et peuvent s’exécuter dans n’importe quel environnement Cloud à base de Xen.

Ce projet Mirage OS était l’un des axes de développement évoqués lorsque Xen a rejoint la fondation Open Source. A l’époque, Amazon Web Services, AMD, Bromium, Calxeda, CA Technologies, Cisco, Citrix, Google, Intel, Oracle, Samsung et Verizon avaient décidé de supporter Xen dans son nouveau havre de paix, plus éloigné de Citrix.

Mirage se distingue par son approche « unikernel », à savoir qu’il permet de se passer du très lourd OS invité sur l’hyperviseur, en ne proposant qu’un environnement d’exécution, doté des composants essentiels pour l’application. « Seuls les composants nécessaires de l’OS ont inclus et compilés avec l’application dans un unikernel », résume Amir Chaudhry de l’Université de Cambridge qui a initié le projet, dans un billet de blog. « MirageOS supprime l’OS et le remplace par un environnement d’exécution , conçu pour coopérer avec l’hyperviseur. »

Mirage permet ainsi de créer des appliances très légères, avec des fonctionnalités identiques, mais avec une plus faible empreinte et bien sûr un potentiel d’attaque plus réduit, poursuit-il. Ces appliances Mirage peuvent ensuite être déployées dans un environnement Cloud ou alors embarqués dans des appareils. Ces unikernels s’appuient directement sur les API de l’hyperviseur Xen pouvant ainsi s’exécuter sur des plates-formes comme celle d’AWS ou encore Rackspace qui supporte la technologie. L’application quant à elle est développée dans le langage fonctionnel OCaml, puis compilée spécialement pour un unikernel type.

Mirage inclut également des implémentations des protocoles TCP/IP, DNS, SSH, OpenFlow, HTTP, XMPP  et la couche de transports de VM de Xen. De quoi alors redonner de l’élan à la technologie Xen, et de la prédisposer à des scenarii spécifiques, à usage unique, comme le serveur DNS, ou encore un serveur Web, par exemple.

Mais ce n’est pas tout. Car, le projet Xen a également reçu un nouvel allié de poids : le Britannique ARM, dont l’architecture de processeurs constitue la base des principales puces embarquées du marché. Il rejoint ainsi Intel, AMD et surtout Calxeda, un spécialiste des micro-serveurs ARM destiné notamment au monde des datacenters. Le Britannique, dont les spécificités ont séduit le marché des serveurs et des centres de calculs, devrait ainsi travailler à renforcer le support des architectures ARMv7 et ARMv8 sur Xen. Un des axes de développement énoncés lorsque Xen est devenu un projet collaboratif de la Fondation Linux.

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