Mobilité : le DaaS n’est pas adapté aux applications Windows

Le DaaS a de nombreux usages pratiques. Mais l’utiliser pour rendre accessibles des applications Windows depuis des terminaux mobiles n’est pas l’un d’entre eux. Il faut ajouter une couche d’adaptation.

IBM a lancé une offre DaaS basée sur la suite Citrix Workspace. C’est une nouvelle intéressante qui valide la pertinence, dans la durée, du DaaS. Mais dans ce cas précis, l’offre n’a pour seul objet que de fournir des applications et des postes virtuels sur des terminaux mobiles.

Quel est le problème ? Quiconque a déjà essayé d’utiliser un environnement Windows sur un terminal mobile connaît la réponse : cela peut s’avérer utile de temps à autres, mais au quotidien, utiliser des applications Windows sur un smartphone ou une tablette est à peu près aussi pratique que peindre un mur à la spatule. On peut avoir l’impression que cela va marcher, mais ce n’est tout simplement pas le bon outil.

Et peu importe les efforts réalisés pour créer le logiciel client, tous les gestes qu’il supporte, ou sa connaissance des applications exécutées : l’expérience sera frustrante. Les terminaux mobiles n’ont tout simplement pas été conçus pour supporter l’utilisation quotidienne des applications et des postes de travail Windows.

Tout n’est pas perdu

Cela ne signifie pas pour autant que l’offre de DaaS d’IBM Mobile est une mauvaise idée. Placer des applications et des postes de travail dans le Cloud pour les rendre accessibles à plus d’appareils est une initiative pertinente. Et pas besoin du Cloud, d’ailleurs pour cela : les déploiements virtualisés en local sont tout aussi appropriés.

Reste que pour proposer une offre véritablement efficace, permettant aux utilisateurs mobiles d’interagir avec des applications Windows, IBM – et ses concurrents sur ce segment – doivent ajouter une couche d’adaptation des applications. Et les spécialistes du domaine ne manquent pas. PowWow, Capriza, Hypori ou encore Reddo Mobility disposent de produits capables d’adapter – ou de transcoder, selon le terme que l’on préfère – des applications Windows en VDI ou RDSH, à la volée.

Chaque outil fonctionne de manière différente, mais l’attente est la même : faire passer des applications Windows à travers une moulinette dont sortiront des interfaces mobiles. Il faut imaginer là mettre en correspondance, par exemple, les champs de saisie d’une interface Windows avec ceux d’une application mobile, en ajustant à la volée la mise en page et le workflow pour les rendre plus intuitifs et plus adaptés à des dispositifs de pointage et de saisie différents de ceux du poste de travail conventionnel.

Combiner une offre de DaaS telle que celle annoncée par IBM avec ce type d’outil permet de disposer, in fine, d’une façon complète de fournir aux utilisateurs mobiles un accès aux applications dont ils ont besoin sans les réécrire.

Mais sans ce type de moulinette – on parle d’app refactoring –, il n’y a rien de plus là qu’un produit brouillon permettant de réaliser une démonstration vaguement attractive.

Adapté de l’anglais.

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