Desktop as a Service : vers une adoption accélérée en 2015 ?

Des fournisseurs réputés ont investi le marché du Desktop as a Service. Amazon, Microsoft et VMware pourraient donc en accélérer l’adoption.

Brian Madden

Si 2014 n’a pas été l’année du DaaS – ou poste de travail en mode service – ce fut en revanche celle des grandes manœuvres. Celle où des acteurs majeurs du Cloud auront lancé leurs offres.

Ainsi, VMware a racheté en 2013 Desktone, fournisseur de services DaaS, pour lancer sa propre offre, Horizon DaaS, en mars 2014, afin de permettre à ses clients d’exécuter leurs postes en VDI dans ses propres centres de calcul.

Amazon a en outre fait passer WorkSpaces en production, proposant des postes de travail Windows directement à partir de son infrastructure AWS. 

Et en décembre, ce fut au tour de Microsoft de se joindre au mouvement, avec le lancement d’Azure RemoteApp, qui permet d’exécuter des applications Windows sur Azure pour y accéder à distance, à partir de 10 $ par utilisateur et par mois.

Parallèlement, Citrix a renforcé ses positions de fournisseur d’infrastructure pour des fournisseurs de services DaaS, à commencer par IBM et Verizon.

Dell, Cisco et même Google sont entrés sur le marché, proposant des produits variés permettant d’utiliser à distance des postes et des applications Windows exécutés dans leurs centres de calcul respectifs.

Ce que 2015 réserve au DaaS ? Une montée en puissance annoncée

Du côté des utilisateurs, l’une des principales réserves à l’égard du DaaS était de disposer d’un fournisseur auquel faire confiance. Que se passe-t-il, en particulier, si un client décide de migrer ses postes de travail dans un nuage et que celui qui l’opère est victime d’une intrusion ? Que se passe-t-il en cas d’indisponibilité ? Pire, que se passe-t-il sur le fournisseur du service met la clé sous la porte ?

De même qu’il est anachronique en 2015 d’opérer ses propres serveurs de messagerie, de moins en moins de clients géreront leurs infrastructures de VDI

Ces préoccupations sont bien sûr les mêmes que celles exprimées à l’égard de n’importe quel fournisseur de services en mode Cloud. Mais pour beaucoup, ces questions sont encore plus importantes pour le DaaS. De fait, c’est une chose si une application de gestion des ventes ou de la facturation tombe temporairement. Mais que se passe-t-il si tous les utilisateurs perdent en même temps l’accès à toutes les applications qu’ils utilisent ? Horreur !

L’arrivée de poids lourds du Cloud sur le marché du DaaS change la donne. Il est plus aisé de faire confiance à un Amazon, un Microsoft ou un VMware – souvent déjà sollicités pour d’autres éléments d’infrastructure Cloud – qu’à un fournisseur inconnu. Et donc de migrer ses postes de travail dans le Cloud.

Il est donc possible de s’attendre à observer de plus vastes migrations vers les plateformes de DaaS en 2015. Certes, tout comme le VDI n’est pas adapté à chaque utilisateur de chaque entreprise, le DaaS s’avère inapproprié pour certains profils d’utilisateurs.

Mais de la même manière qu’il est anachronique, en 2015, d’opérer ses propres serveurs de messagerie, il faut s’attendre à ce qu’Amazon, Citrix, Microsoft et VMware, entre autres, fassent tout leur possible pour que de moins en moins de clients opèrent leurs propres infrastructures de VDI.

 

Adapté de l’anglais par la rédaction.

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