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VDI : NComputing joue la carte du marché des PME
Le directeur technique de l’éditeur évoque les nouvelles opportunités offertes par la virtualisation du poste de travail, grâce à la réduction des coûts et à l’émergence des infrastructures hyper-convergées.
Le marché de la virtualisation des postes de travail continue d'évoluer à mesure que les barrières à l'adoption s’abaissent, permettant notamment son adoption par les petites et moyennes organisations.
NComputing, un éditeur de solutions de virtualisation de postes de travail basé à San Mateo, en Californie, vise justement les PME. L'entreprise a acquis l'année dernière Verde Workspaces - anciennement Virtual Bridges - et lancé une nouvelle version de sa plateforme en mars 2017. Son logiciel vSpace, pour les postes de travail et les applications en RDSH (Remote Desktop Session Host), a également été mis à jour à cette période.
Partenaire de longue date de Citrix sur les terminaux, NComputing a également collaboré avec celui-ci pour développer le Workspace Hub, un terminal présenté lors de l’édition 2018 de la conférence utilisateur Synergy.
Richard Sah, directeur technique de NComputing, revient ici sur la façon dont son entreprise se positionne sur le marché de la virtualisation des postes de travail et évoque les évolutions de la manière dont les professionnels de l'informatique appréhendent le VDI et le poste de travail en mode service, le DaaS.
Comment gérez-vous la dualité concurrence et partenariat avec Citrix ?
Richard Sah : Citrix se concentre sur les organisations de plus de 500 utilisateurs. Avec Verde, nous nous concentrons sur les PME. Ce sont généralement des organisations de moins de 500 utilisateurs, avec parfois des succursales. Elles ont besoin d’une solution VDI simple. Nous pensons qu’il y a complémentarité. Avec vSpace, nous avons commencé dans l'éducation… et nous l’étendons aux PME. Nous visons les régions l'Asie-Pacifique et Europe, ainsi que les États-Unis.
Qu’y a-t-il de nouveau dans vSpace et Verde ?
VSpace Pro 11 embarque une nouvelle fonctionnalité que nous appelons vCast. Elle permet de rediriger le contenu à partir, disons, d'une vidéo YouTube, sans passer par le serveur. Cela offre de meilleures performances pour l'utilisateur. Nous avons également remodelé notre modèle commercial. Avec les versions précédentes de vSpace, nous avions des fonctionnalités premium à la carte [pour certaines licences]. Maintenant, tout est inclus.
Il existe une place pour des solutions VDI abordables, simples à utiliser. C'est la raison pour laquelle nous avons acheté Verde. Au cours de la dernière année, nous avons rationalisé beaucoup d’outils associés à Verde. Nous avons ajouté notre protocole. Et nous avons plus globalement amélioré l'expérience utilisateur.
Comment avez-vous travaillé au développement de Workspace Hub avec Citrix ?
Workspace Hub porte sur les applications, le poste de travail, et les données situation de mobilité. Peu importe où l’on se trouve ; cet élément de contexte est pris en compte.
Nous avons travaillé avec l’équipe d’ingénierie de Citrix pour faire la démonstration du concept. Nous sommes spécialisés dans les clients légers depuis 15 ans. Mais le concept du Hub va au-delà. C'est un hub intelligent. Il embarque une authentification de proximité [en détectant où se trouve l'utilisateur] et peut assurer une connexion automatique.
A la base, c'est un Raspberry Pi 3. Il y a donc beaucoup d'interopérabilité avec le monde des objets connectés. Une entreprise peut profiter de l'intégration avec Azure IoT pour écrire ses applications.
Quelles tendances observez-vous aujourd'hui sur le marché de la virtualisation de postes de travail ?
Il y a quelques années, le VDI était une chose dont seules les grandes entreprises parlaient. C'était très cher, très complexe. Mais avec l'émergence des infrastructures hyper-convergées, tout est plus simple. Il y a beaucoup de préoccupations liées à la sécurité et à la confidentialité. Ce sont autant de facteurs externes poussant à l’adoption.
Le poste de travail en mode service (DaaS) reste quant à lui plutôt cher. Pour certains cas d'utilisation – comme pour des entrepreneurs qui ne veulent pas avoir à acheter un ordinateur portable – où il n’y a pas de Capex possible, c’est génial. Quelque chose où l’on peut retarder les investissements et contrôler le moment où l’on dépense de l'argent, c'est pertinent.
Je pense que l'adoption progresse aujourd’hui parce que le coût diminue. Et beaucoup ont essayé, comprennent la sécurité, et se sentent plus à l'aise. Ce sera une tendance. Mais il faut se situer dans une zone avec de bonnes connexions à Internet.
Et puis l’on parle beaucoup d’intelligence artificielle et d'apprentissage automatique. Mais la vraie question consiste à savoir comment, du point de vue de l'utilisateur final, comment rendre l'espace de travail intelligent en fonction du contexte.