Cet article fait partie de notre guide: Comment optimiser l’infrastructure de votre VDI

Clients légers : comment comparer les offres disponibles

LeMagIT dresse la liste des 15 fournisseurs les plus importants et fait le point sur les principales caractéristiques de leurs gammes.

Le marché des clients légers est mature, avec un choix plutôt riche de fournisseurs, qui va des grands fabricants de PC aux petits constructeurs spécialisés. Un client léger est un ordinateur simple, conçu pour utiliser des logiciels qui viennent de serveurs centraux.

La première caractéristique à évaluer est le design, qui dépend directement de la manière dont sera utilisé l’appareil : comme un petit boîtier discret pour un poste de travail sédentaire, avec l’apparence d’un véritable PC portable pour les travailleurs nomades… Le facteur de forme suffit à faire préférer une marque à une autre car elles n’offrent pas toutes l’éventail complet des designs possibles.

Un autre critère de choix est la quantité de machines à déployer dans le parc. Si la flotte est modeste, une entreprise aura du mal à faire entendre ses attentes à un Dell ou un HP. En revanche, elle trouvera chez Igel Technologies ou encore NComputing des partenaires capables de proposer un service hors pair même à très petite échelle. À l’inverse, si une entreprise a besoin de 50 000 clients légers, elle ne les trouvera que chez les plus grandes marques.

« Certains de nos clients nous ont demandé de déployer plus de 120 000 clients légers. Et le fait est qu’ils nous demandent aujourd’hui d’en rajouter encore » témoigne Damon Muzny, de Dell. À l’opposé, le plus grand déploiement qu’Igel ait connu est de 30 000 appareils.

Advantech

Alors que de nombreux clients légers sont conçus pour un usage bureautique, le fournisseur taiwanais Advantech propose des produits taillés pour les besoins industriels. Ce sont des appareils tout-en-un qui tiennent derrière un écran dont la taille varie entre 5 à 17 pouces. Ils s’utilisent sur les chaînes de montage, dans les entrepôts, et supportent de fonctionner même quand la température grimpe à 60 °C, ou descend à -20 °C. Advantech peut par ailleurs fournir ses appareils dans des boîtiers IP66 qui les rendent résistants à la poussière et aux projections d’eau.

Asus

Sur le papier, le constructeur taiwanais construit tous les types d’ordinateurs et d’accessoires. Dans son catalogue, les clients légers sont appelés des « Mini PCs ». En pratique, il s’agit plus particulièrement de « clients zéro », c’est-à-dire des clients légers dépourvus de système d’exploitation et qui démarrent sur un firmware à l’écoute d’un protocole VDI diffusé sur le réseau.

Parmi eux, citons le VivoMini PC UN65U, un appareil de bureau directement compatible avec le protocole XenDesktop de Citrix. Il existe en plusieurs versions, avec un processeur plus ou moins puissant. On y trouve quatre ports USB, deux ports vidéo et un lecteur de SD-Card. Les prix vont de 386 à 670 dollars américains. Asus propose aussi des variantes adaptées aux VDI de VMware et de Microsoft.

Centerm Information

Centerm est l’un des principaux fournisseurs en Asie. Son catalogue comprend des clients légers et des clients zéro, respectivement à base de processeurs x86 et ARM, soit dans des boîtiers autonomes, soit intégrés dans un écran. Cette gamme de matériel est essentiellement vendue aux chaînes de magasins.

Google Chromebooks

Les Chromebooks de Google sont en train de remplacer les clients légers historiquement utilisés dans le monde de l’éducation. Ce sont des appareils au format PC portable qui fonctionnent sous le système Chrome OS, lequel ne sert qu’à lancer un navigateur web pour utiliser des applications en SaaS. Le point important à noter est que plusieurs fournisseurs proposent des clones de Chromebooks sous Chrome OS, avec des designs plus ou moins différents : HP, Dell, Acer, Asus, Lenovo et Samsung.  

Le principal avantage des Chromebooks est le coût bien inférieur à celui d’un PC portable, car leurs caractéristiques en matière de processeur, RAM et stockage sont des plus modestes. Par ailleurs, les écoles n’ont pas besoin d’attribuer un Chromebook à chaque étudiant : un utilisateur peut se servir de n’importe quel appareil disponible et s’authentifier dessus pour retrouver son compte avec toutes ses données et toutes ses applications.

Les entreprises qui cherchent des clients légers au format PC portable se tournent aussi de plus en plus vers Chrome OS, dès lors que les utilisateurs peuvent travailler avec la G Suite, la suite bureautique en Saas de Google.

Précisons cependant que les Chromebooks souffrent d’un défaut : Chrome OS est livré avec une date de péremption qui empêche la machine de télécharger toute mise à jour, patches de sécurité compris, au bout de six ans et demi.

Dell

Depuis que Dell a fait l’acquisition en 2012 de Wyse, l’un des principaux pionniers sur le marché des clients légers, il vend chaque année près d’un million d’appareils dans cette catégorie. Les Wyse sont des boîtiers de bureau sans stockage, mais richement pourvus en connectique. Le Wyse 7020, par exemple, peut s’interfacer avec quatre écrans et six périphériques USB. Les prix s’échelonnent d’environ 400 €, pour un modèle 3030 avec 4 ports USB et 2 ports vidéo, à un peu plus de 1 000 € pour un 7040 doté d’un processeur Core i7, 6 ports USB et 2 ports vidéo.

Concernant les formats portables, Dell est moins bien fourni que son concurrent HP et son offre fait surtout la part belle aux Chromebooks, dont l’Inspiron Chromebook 14 à environ 600 € qui prend la forme d’un convertible portable/tablette.

Fujitsu

Fujitsu produit la gamme de clients légers Futro. Elle s’étend du modèle S520, avec un AMD à 1,2 GHz, 8 ports USB et 2 ports vidéo, au modèle S940 avec un Intel à 2,8 GHz, 2 ports vidéo et jusqu’à 14 ports USB, pour un prix d’environ 350 €.

Hewlett Packard

À l’instar de Dell, HP vend environ 1 million de clients légers par an, avec une très grande variété de modèles. Dans la famille des machines de bureau, le modèle d’entrée de gamme, le t430, a un processeur Intel à 2,4 GHz, 3 ports USB et 2 ports vidéo. Le haut de gamme, le t730, a un AMD à 3,6 GHz en 4 cœurs, 9 ports USB et 4 ports vidéo.

Dans la gamme des machines portables, outre des Chromebooks en 14 pouces, on retiendra surtout le MT21, compatible avec de multiples protocoles VDI, ainsi que l’ElitePad 1000 G2, une tablette qui fonctionne sous Windows Embedded.  

Les clients légers de HP sont ceux que l’on retrouve le plus souvent dans les banques, les administrations, les milieux scolaires et même les agences spatiales.

Igel

Les clients légers de l’européen Igel sont des boîtiers pour bureau qui fonctionnent soit sous Windows 10 IoT, soit sous un Linux maison. La haut de gamme UD7, à environ 800 €, repose sur un processeur AMD avec 2 cœurs en 1,6 GHz et trois sorties-écran. L’intérêt d’Igel est son savoir-faire en matière de logiciels. Il propose ainsi un client Universal Desktop compatible avec tous les protocoles VDI et livré sur une clé USB bootable, pour transformer n’importe quelle machine en client léger.

LG Electronics

Le fournisseur coréen propose des écrans de 24 à 38 pouces qui intègrent un client léger. Le processeur est un AMD et on y trouve quatre ports USB, ainsi que la possibilité de relier deux écrans supplémentaires. Une mémoire Flash permet de sauvegarder localement les données de l’utilisateur avant qu’elles ne soient stockées sur le serveur.

Outre ses écrans, LG propose aussi un client léger au format PC portable, le 14ZT980-G, à environ 2 500 € pour un écran 13,8 pouces.

Lenovo

Lenovo propose le boîtier de bureau ThinkCenter M625 pour un peu plus de 500 €. Contenant un processeur AMD, 6 ports USB et 1 port vidéo, cette machine peut fonctionner sous Windows 10 IoT Enterprise ou le Linux LeTOS.

NComputing

NComputing ne fabrique plus de clients légers. Toutes ses gammes sont désormais remplacées par un stick USB qui transforme un Raspberry PI en client léger, compatible avec les protocoles VDI de Citrix, de Microsoft, ainsi qu’avec Verde VDI, son propre protocole. L’avantage de cette solution est son prix : le RX300, qui comprend le stick et un Raspberry Pi, coûte moins de 100 €.

Raspberry Pi

Le Raspberry Pi contient absolument tout le nécessaire pour constituer un client léger : un processeur, de la RAM, un lecteur de cartes SD pour démarrer le client VDI au bon protocole et des ports. Son avantage indéniable est de coûter dix fois moins cher que les plus abordables des PC. À 35 €, le Raspberry Pi 4 offre du Wifi, du Bluetooth, de l’Ethernet, quatre ports USB et deux ports HDMI. Globalement, on retrouve surtout les Raspberry Pi en guise de clients légers pour le protocole VDI de Citrix, cet éditeur ayant investi dans l’adaptation de ses outils sur la plateforme.

Samsung

Samsung a un catalogue plutôt riche. Citons le boîtier de bureau NX Tera2 avec 6 ports USB et un port-écran. On trouve également des modèles all-in-one intégrés à l’écran et une dizaine de Chromebooks, dont des modèles 12 pouces convertibles en tablettes.

Cela dit, la stratégie de Samsung consiste plutôt à inciter les entreprises à remplacer leurs PC par des smartphones haut de gamme. Le logiciel Samsung DeX permet ainsi à un appareil sous Android connecté à un écran, un clavier et une souris de fonctionner comme un PC complet. L’idée étant de réduire significativement les coûts. Reste que les fonctionnalités sont limitées ; il n’est par exemple pas possible d’ouvrir plus d’un document à la fois par application.

Siemens

Les clients légers de Siemens se destinent aux usages en milieux industriels et, en ce sens, sont les concurrents directs des clients légers d’Advantech. On trouve des modèles tout-en-un qui tiennent dans des écrans de 12 à 22 pouces et supportent des températures de 50 °C, ce qui en fait des équipements adaptés aux centres de contrôle en conditions critiques. Par ailleurs, ces clients légers sont intégrables par le fabricant dans des consoles de contrôle.

10Zig

Ce constructeur américain ne fait que des clients légers. Et uniquement au format boîtier pour bureau. Ils sont compatibles avec les protocoles VDI de Microsoft, Citrix, VMware et Parallels.

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