Plus de la moitié des PC d’entreprises seraient passés à Windows 10
C’est du moins ce qu’affirme Microsoft qui ne cesse de tendre la main aux entreprises qui résistent encore à la migration. Mais globalement, le niveau d’adoption du dernier système d’exploitation client de l’éditeur reste faible.
A l’occasion de la publication de ses derniers résultats trimestriel, le Pdg de Microsoft, Satya Nadella l’a affirmé : plus de la moitié de la base installée de PC d’entreprises serait aujourd’hui passée sous Windows 10. Si l’éditeur semble en retirer une certaine satisfaction, cette dernière n’en présente pas moins une légitimité discutable.
Car au total, Windows 10 ne représentait fin septembre que 34,15 % de la base installée de PC connectés à Internet, selon NetApplications, contre plus de 42 % pour Windows 7. La part du premier progresse régulièrement – quoique doucement – depuis un an, mais celle de son aîné ne semble guère encline à la baisse. Du moins pas de manière significative.
En fait, c’est une ancienne prédiction de Gartner dont la concrétisation semble aujourd’hui se dessiner. Fin 2013, l’analyste Michael Silver, assurait que les entreprises allaient rester sous Windows 7 « aussi longtemps que possible ». Un peu à la manière de ce qui s’est passé avec Windows XP, qui représentait plus de 31 % des ordinateurs connectés à Internet à l’automne 2013, contre un peu plus de 46 % pour Windows 7 et seulement 8 % pour Windows 8.
A l’époque, Michael Silver s’attendait à ce que les entreprises prennent une grande inspiration avec Windows 7… afin de souffler au moins jusqu’au début 2020, date de fin annoncée à l’époque du support étendu. Et cette échéance, marquant notamment la fin des mises à jour de sécurité gratuites, sera peut-être un déclencheur.
En attendant, Microsoft multiplie les initiatives pour séduire les entreprises retardataires. Début septembre, l’éditeur a annoncé qu’il proposera des mises à jour de sécurité « jusqu’en janvier 2023 » à ceux qui accepteront de payer pour cela.
Mieux entendre, à l’occasion de sa conférence Ignite, fin septembre, l’éditeur a lancé une offre de poste de travail en mode service, Windows Virtual Desktop, autour de Windows 10, et assortie d’une grosse cerise : l’accès gratuit aux mises à jour de sécurité étendues de Windows 7.
De quoi souligner, s’il le fallait, que derrière la satisfaction affichée, il n’y a pas moins une frustration certaine chez l’éditeur, suffisant en tout cas pour justifier de multiples appels du pied à ses clients entreprises.