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Excelero ajoute l'erasure coding et le support de NVMe sur TCP/IP et FC à NVMesh

La version 2.0 de NVMesh, la solution de stockage distribué NVMe d'Excelero, apporte le support de l'erasure coding et ajoute le support des protocoles NVMe sur Fibre Chanel et TCP/IP. Ce dernier devrait permettre de déployer la technologie sur tous les réseaux Ethernet sans les complications liées à l'utilisation de RDMA.

Excelero, l’un des pionniers du stockage NVMe et NVMe over Fabrics, vient d’annoncer la disponibilité de la version 2.0 de sa technologie de stockage « software defined » NVMesh, une mouture qui ajoute la prise en charge de NVMe over TCP/IP et Fibre Channel, ainsi que la gestion de l’erasure coding.

La solution de stockage SAN distribuée d’Excelero, permet d’agréger le stockage flash NVMe présent sur de multiples nœuds serveurs en un stockage distribué de type SAN à hautes performances. Selon l’éditeur, sa technologie permet de bâtir un stockage avec une latence de l’ordre de cinq microsecondes. Tout nœud participant à un cluster Excelero peut accéder aux ressources de stockage basées sur NVMe qui sont réparties sur les serveurs.

Jusqu’alors la version 1.1 de NVMesh 1.1 s’appuyait sur le protocole RDMA (Remote Direct Memory Access) pour les échanges entre nœuds (sur Infiniband et Ethernet RoCE), donc sur des couches de transport de niveau 2.

La version 2.0 apporte une autre technologie de transport de niveau 2, Fibre Channel (avec le support de FC-NVMe), mais ajoute surtout le support de TCP/IP comme couche de transport, ce qui devrait permettre d’étendre l’usage de la technologie à la plupart des réseaux.

Support de NVMe sur TCP/IP et Fibre Channel

Le PDG et cofondateur d’Excelero, Lior Gal, a indiqué que la startup avait pour l’instant choisi de s’appuyer sur sa propre implémentation de NVMe sur TCP/IP en attendant que le standard final soit ratifié, ce qu’elle avait initialement fait avec RDMA. Selon Gal, Excelero suit de près les travaux de normalisation et estime qu’il lui faudra modifier environ 20 % de son code pré standard pour se mettre en conformité avec la norme définitive une fois qu’elle sera validée. Pour les clients, cela se traduira par une simple mise à jour logicielle.

Gal a toutefois expliqué que si l’option TCP/IP apporte plus de flexibilité pour les entreprises qui ne souhaitent pas déployer RDMA, elle ne permettra d’atteindre des latences aussi basses qu'avec les options de transport plus rapides. Néanmoins, il souligne que le même volume de stockage sera désormais accessible via TCP/IP, Fibre Channel ou RDMA.

« Le support de TCP/IP ne signifie pas qu’il y a un problème avec RDMA. Nous continuerons à vendre dans les environnements RDMA », a déclaré M. Gal. « Mais nous devons être à l’écoute de nos clients et leur permettre de déployer des solutions adaptées à leurs besoins. Et 80 % de la demande porte sur TCP/IP. »

L'erasure coding s'ajoute à la protection Raid 1

Une autre nouveauté attendue est l’arrivée dans NVMesh 2.0 du support de l’erasure coding via une technologie que l’éditeur baptise MeshProtect. Jusqu’alors, NVMesh ne supportait que la protection Raid 1 (Miroir). Excelero n’avait pas caché son intention d’ajouter des modes de protection plus efficaces. La promesse est tenue avec la version 2.0, qui va permettre de supporter la parité distribuée.

Selon Gal, Excelero a principalement testé son implémentation de codage par effacement avec un schéma de type 8+2 (quatre SSD pour les données et deux pour la parité). Mais rien n’empêche les clients de choisir une configuration d’erasure coding différente en fonction de leurs besoins. Selon l’éditeur, la mise en œuvre de MeshProtect permettra d’atteindre une capacité utile pouvant atteindre 90 % de la capacité brute (contre 50 % avec NVMesh 1.1)

Avec MeshInspect, Excelero propose un reporting avancé sur la performance et les capacités

La dernière nouveauté de NVMesh 2.0 est le renforcement des fonctions d’analyse de performance au sein du cluster, avec l’arrivée d’un outil de reporting avancé baptisé MeshInspect Performance Analytics. Ce dernier permet de diagnostiquer en temps réel la performance d’une infrastructure NVMesh, mais aussi de gérer plus efficacement les capacités disponibles.

Excelero propose plusieurs modes de facturation pour NVMesh. Le premier est un mode de tarification par disque NVMe (environ 2 400 $ par SSD). Le second est un mode de facturation par nœud participant au cluster. La solution est commercialisée via le réseau d’intégrateurs de la société, mais aussi par plusieurs partenaires OEM dont Quantum et Western Digital (ce dernier étant par ailleurs l’un des investisseurs dans la société).

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