Pure Storage décline le Flash avec un meilleur rapport prix/capacité

Les nouvelles baies FlashArray//C sont dotées de composants NAND QLC avec une latence plus importante que d’habitude, mais avec un tarif conçu pour concurrencer les baies de disques durs secondaires.

Pure Storage lance une nouvelle gamme de baies SAN, les FlashArray//C, dont la particularité est d’être composée de disques NVMe à base de composants NAND QLC, lesquels offrent un meilleur rapport prix/capacité, au détriment d’une vitesse plus lente que d’ordinaire.

« Après avoir connu le succès sur le stockage dit de tier1 réservé aux données consultées en permanence, grâce à notre gamme FlashArray//X, nous voulons à présent adresser le stockage de tier2 où sont stockées les données moins critiques mais plus nombreuses. Notre cible est typiquement l’entreprise utilisatrice de VMware qui stocke un tiers de ses VMs sur du tier1 et les deux autres tiers sur du tier2 », a expliqué au MagIT Matt Kixmoeller, le directeur de la stratégie chez Pure Storage, lors d’un entretien qui a eu lieu dans le cadre de l’événement américain PureAccelerate2019 (qui se tenait mi-septembre à Austin).

Pour les grands comptes

« Cela dit, nous avons des clients qui nous ont acheté des dizaines de baies FlashArray//X pour leur stockage tier1 et qui sont allés chez la concurrence pour s’équiper en centaines de baies de disques pour le tier2. Voilà le marché que nous prospectons », ajoute-t-il en faisant précisément référence aux « cinq plus grandes banques françaises ».

« La capacité minimale est de 1 Po, il s’agit ouvertement d’un produit pour les grands comptes. »
Matt KixmoellerDirecteur stratégie, Pure Storage

Les baies de stockage Pure Storage ayant la réputation d’être chères, il dément avoir voulu proposer une gamme économique : « la capacité minimale est de 1 Po, il s’agit ouvertement d’un produit pour les grands comptes. Si vous êtes une PME avec dix serveurs VMware et une seule baie de stockage, allez plutôt du côté de l’hyperconvergence. Notre crédo est la scalabilité, c’est-à-dire la faculté d’ajouter à l’envi des baies pour atteindre de très grandes capacités, ce que ne peuvent pas faire les solutions d’hyperconvergence. »

Les autres cas d’usage sont les bases de données qui n’ont pas besoin de hautes performances (Oracle, SQL Server...), les tests et développements, ou encore le stockage des copies de secours des baies tier1.

Un modèle plus capacitif, une latence 10 fois plus importante

Les baies FlashArray//C existent en trois versions : 1,3 Po de capacité utile sur 20 disques NVMe (3U), 3,2 Po avec 48 disques (6U) et 5,2 Po avec 76 disques (9U). Le système d’exploitation Purity permettant de multiplier par quatre la capacité brute, les baies contiennent en réalité 366To, 878 To et 1,4 Po, respectivement.

A titre comparatif, précisons qu’il n’existe pas de modèle 9U dans la gamme FlashArray//X, mais les modèles 3U (X70) et 6U (X90) offrent les mêmes capacités. Et pour cause : les disques Flash NVMe qui composent ces baies ont la même capacité que ceux qui équipent les FlashArray//X70 et X90, soit 18,3 To. En revanche, leurs composants QLC augmentent singulièrement leur temps de latence, lequel conditionne le nombre de requêtes possibles par seconde.

La latence des modèles FlashArray//C est de 2 à 4 millisecondes, soit 2000 à 4000 microsecondes, alors qu’une FlashArray//X10 d’entrée de gamme descend en dessous de la milliseconde et que les modèles X70 et X90 haut de gamme sont donnés pour moins de 350 microsecondes, voire 100 microsecondes lorsqu’ils sont équipés des nouveaux caches DirectMemory.

Plus pour rationaliser le stockage que pour faire des économies

Malgré tous nos efforts, il ne nous a pas été possible de savoir dans quelles proportions une baie FlashArray//C serait moins chère qu’une FlashArray//X de même capacité. Pure Storage se contente de dire que le prix des FlashArray//C sera comparable à celui des baies tier2 de la concurrence, le plus souvent composées de disques durs mécaniques et avec des latences bien plus importantes.

« Au-delà du prix, notre argument est de dire à nos clients qu’ils feraient mieux d’arrêter de fragmenter leur stockage. »
Patrick SmithDirecteur technique zone EMEA, Pure Storage

« Au-delà du prix, notre argument est de dire à nos clients qu’ils feraient mieux d’arrêter de fragmenter leur stockage. Mettre des baies FlashArray//C en tier2 à côté de baies tier1 qui sont déjà des FlashArray//X, c’est la garantie d’unifier toutes les ressources de stockage sous le même environnement d’administration », commente Patrick Smith, le directeur technique de Pure Storage pour la zone EMEA.

« Le timing joue pour nous : nos clients ont fini de résoudre les problèmes urgents qu’ils avaient avec le stockage tier1 grâce à nos baies et ils se demandent à présent comment rendre plus simple leur stockage tier2 », ajoute-t-il.

« Nous sommes effectivement impatients de mettre en place un datacenter 100 % Flash qui nous permettra d’optimiser la valeur de nos données. Nous avons véritablement besoin d’une alternative aux baies à disques mécaniques », déclare pour sa part Keith Martin, en charge de la capacité cloud chez ServiceNow, à propos de la promesse de Pure Storage de garantir sur ses nouvelles baies, comme sur les autres, une disponibilité à 99 9999 %. Cet indice, souvent utilisé parmi les fabricants de solutions Flash, sert à indiquer un taux de panne très faible comparativement aux solutions historiques.

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