Workday lance ses verticaux en Europe

Workday a récemment lancé des « Industry Accelerators » aux États-Unis pour 14 secteurs. Ces verticaux, volontairement développés avec des partenaires, arrivent bientôt en Europe. Une nécessité pour un éditeur historique de SIRH qui souhaite aujourd’hui accélérer dans la gestion financière.

Lors de la seconde journée de Rising, son évènement annuel pour ses clients européens, Workday a annoncé l’arrivée de ses premiers « Industry Accelerators » sur le Vieux Continent.

Ces « verticaux » – puisqu’il s’agit bien de cela – auront pour objectif, avec des partenaires (dont Deloitte Accenture et PwC), de personnaliser les solutions de Workday afin de faciliter les migrations vers le cloud, dans des secteurs où certaines contraintes, notamment réglementaires, sont des freins.

Les premières « solutions personnalisées » (en VO : « purpose-built ») concerneront les secteurs de la banque, de la finance et de l’assurance au Royaume-Uni.

« Dans le secteur hautement réglementé de la banque et des marchés de capitaux, confronté à des exigences strictes en matière de reporting et de comptabilité, Workday Financial Management et Workday Accounting Center seront associés aux solutions des partenaires pour faciliter la réconciliation des données, tout en apportant des capacités de reporting réglementaire, le tout en aidant à rationaliser les opérations clients », illustre Workday.

Workday promet que d’autres pays, d’autres secteurs et d’autres partenaires suivront au fil du temps.

Concrètement, les Industry Accelerators combinent les bonnes pratiques d’un secteur, les offres de Workday (HR, Finance et Planning), des outils et une méthode « éprouvée » de migration vers le cloud (dixit Pete Schlampp, Chief Strategy Officer), ainsi que des connecteurs.

La nouvelle plateforme de développement de Workday (Extend) joue un rôle central dans la sortie de ces verticaux. « En continuant à ouvrir notre plateforme […], les partenaires et les intégrateurs peuvent plus facilement connecter les clouds et les applications (ISV) d’un secteur, pour aider à créer des processus métier adaptés », confirme l’éditeur – qui rappelle qu’il existe d’ores et déjà plusieurs centaines de connecteurs et d’applications pré-packagées (jusque dans le domaine de la chaîne logistique).

« Workday gère le backend et va jusqu’au middle office. Mais il existe très souvent un besoin de se connecter avec le front office et le front end spécifiques aux cas d’utilisation de chaque secteur (un PoS dans la distribution par exemple) » resitue Pete Schlampp dans un échange avec la presse et les analystes européens. « Il est possible de répondre à ces besoins sans que les clients aient besoin, à chaque fois, de faire du code personnalisé ».

Les verticaux européens s’appuieront sur ceux récemment lancés aux États-Unis, où Workday en propose aujourd’hui 14 (dont des programmes pour la distribution, l’hôtellerie, les services financiers ou encore l’énergie).

La verticalisation, une nécessité de la gestion financière

La verticalisation est devenue une quasi nécessité à mesure que l’éditeur se positionne dans la finance, explique Hubert Cotté, Country Manager France, au MagIT. « La logique de verticalisation est une chose que les clients attendent. On parle leur langage ».

« Pour accélérer ce “time to market”, nous avons décidé de nous appuyer sur des partenaires [qui] apportent leurs savoirs sur des industries ou des services particuliers. »
Hubert CottéCountry Manager France, Workday

Hubert Cotté (qui a également travaillé chez SAP et Oracle) estime par ailleurs que la stratégie de Workday de ne pas tout faire seul est la bonne. « Tous les éditeurs qui font [de la verticalisation] ont réalisé à quel point c’était compliqué en termes de “time to market”. C’est pourquoi, pour accélérer ce “time to market”, nous avons décidé de nous appuyer sur des partenaires [qui] apportent leurs savoirs sur des industries ou des services particuliers. »

Si la verticalisation est attendue par le marché, pourquoi Workday ne s’est-il pas lancé avant dans ce projet au long cours ? « Parce que la RH n’est pas une fonction très sensible à la verticalisation », répond le Country Manager au MagIT. « Notre accélération sur la finance justifie [en revanche] cette logique. Les operating models y sont très différents d’une industrie à l’autre ».

Workday ne communique pas d’échéance pour l’arrivée en France de ses Industry Accelerators. « Nous n’avons pas de calendrier, mais des choses sont déjà en cours. On commence à les promouvoir avec les partenaires en question », assure néanmoins Hubert Cotté.

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