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GenAI Blueprint : Pegasystems met son plan à exécution

Pegasystems utilise l’IA générative pour simplifier des tâches de développement auparavant difficiles qui unissent les données du back-office et du front-office et lance un système d’apprentissage basé sur l’IA générative.

Lors de sa conférence annuelle, Pegasystems a apporté son soutien à un plus grand nombre d’utilisateurs dans différents secteurs verticaux grâce à sa dernière version en date d’une plateforme de développement d’applications no code appelée Blueprint, ainsi qu’aux modules de formation de la Pega Academy réaménagés et infusant l’IA générative.

Les utilisateurs de Pega ont déjà créé 35 000 applications avec l’outil gratuit GenAI Blueprint, lancé en mars, selon la société.

GenAI Blueprint, déjà populaire selon Pega

Cet outil fonctionne à l’aide d’une série de menus déroulants qui réduisent progressivement le processus que l’utilisateur souhaite automatiser, en commençant par un secteur d’activité tel que le manufacturing ou la santé. Il suggère ensuite des tâches autour desquelles construire des automatismes dans ce secteur, les langues à prendre en charge, puis les attributs et les utilisateurs associés à cette tâche. Depuis le mois d’avril, plus de 30 000 « plans » d’applications auraient été créés par plus de 500 entreprises, selon la communication de Pegasystems.

Selon Don Schuerman, directeur technique de Pegasystems et vice-président du marketing produit, les Blueprints sont conçus comme de « premières ébauches » d’automatisations de processus pour les utilisateurs de Pega, soutenues par les meilleures pratiques développées par l’entreprise et des partenaires tels qu’Accenture. Les utilisateurs de Pega peuvent utiliser l'IA générative pour visualiser les processus et réduire considérablement le temps de création du logiciel, afin de connecter les systèmes dorsaux aux systèmes back-end et au front-end, tels que les anciens systèmes ERP aux applications modernes de service à la clientèle.

« Avec Blueprint, nous utilisons l’IA pour aider à créer le processus optimal, mais il est toujours [engendré par] une personne. »
Alan TreflerPDG, Pegasystems

Alan Trefler, PDG de Pegasystems, a (re) présenté la stratégie GenAI de l’entreprise : l’IA sert d’assistant aux humains, qui restent maîtres de leurs processus et de leur conception. En revanche, l’intelligence artificielle autonome – où l’IA dirige le spectacle – est dangereuse et probablement impossible à utiliser sans aller à l’encontre de certaines réglementations.

« Avec Blueprint, nous utilisons l’IA pour aider à créer le processus optimal, mais il est toujours [engendré par] une personne », insiste Alan Trefler, qui a ajouté que la genèse de Blueprint était de faciliter le développement d’applications sur Pega, ce qui était auparavant une plainte fréquente de la part des utilisateurs. « C’est très rapide, mais les processus sont élaborés par des experts et des personnes qui les comprennent, de sorte que l’on sait ce que l’on exécute ».

Selon Predrag Jakovljevic, analyste chez Technology Evaluation Centers, il s’agit d’un déploiement intéressant de la GenAI par rapport à la plupart des éditeurs qui, jusqu’à présent, l’ont surtout utilisée pour la recherche et le résumé de contenu.

« Blueprint favorise l’innovation en aidant les organisations à repenser leurs flux de travail ».
Pedrag JakovlieviecAnalyste, Technology Evaluation Centers

« J’apprécie le fait qu’ils utilisent la GenAI pour plus que simplement résumer et régurgiter quelque chose ; le marché regorge d’outils de type copilote – que Pega possède également, bien sûr – qui, bien qu’utiles, deviennent rapidement des prérequis pour se lancer dans ce domaine », avance M. Jakovljevic.

L’approche de Pegasystems en matière de flux de travail par rapport à la simple génération de contenu est intéressante, ajoute-t-il. « La façon dont elle peut s’adapter aux différents secteurs et stimuler l’adoption et l’utilisation est également intéressante », déclare Predrag Jakovljevic. « Blueprint favorise l’innovation en aidant les organisations à repenser leurs flux de travail ».

D’ici à la fin du mois de juin, les utilisateurs pourront importer leurs modèles BPMN existants dans l’outil. « Il prendra également en charge d’autres données legacy, telles que la documentation sur les processus, les écrans d’application et les plans d’exécution complets, par le biais d’API », promet le communiqué de presse de Pegasystems.

De leur côté, les partenaires de Pega pourront proposer des templates de flux de travail propriétaires dans des bibliothèques des bonnes pratiques de l’éditeur. Pega ne précise pas s’ils seront directement accessibles aux clients, moyennant rétribution.

Outre une interface revisitée, Blueprint permettra de prévisualiser les UI des applications à travers le module DX API. Il génère aussi des données synthétiques pour chaque type de cas et chaque champ. Ces données synthétiques sont bien évidemment éditables. Dans la même veine, le bouton « generate more » permet de suggérer et créer davantage de types de cas, de champs ou de types d’utilisateurs, un peu à l’instar du bouton « j’ai de la chance » sur Google Search.

En mai, Pega a introduit un moyen d’ajouter du contexte, c’est-à-dire la possibilité de décrire un cas plus en détail, par exemple un cas d’investigation dans la lutte contre la fraude. GenAI Blueprint suggère un autre flux de travail censé être plus adapté aux besoins de l’usager.

Enfin, il est plus simple de partager les plans et de les éditer à plusieurs, avant de les envoyer vers App Studio, là où ils serviront à créer des applications.

Formation : Pega mélange IA générative et méthode socratique

Pegasystems a également lancé aujourd’hui Pega Socrates, une mise à jour de sa plateforme d’apprentissage gratuite Pega Academy. Basés sur la méthode socratique d’apprentissage – qui consiste à s’interroger de manière critique sur son parcours d’apprentissage et ses connaissances –, les nouveaux modules créent un dialogue entre l’utilisateur et le modèle éducatif d’IA générative.

Selon la société, Pega Socrates peut mettre au défi les utilisateurs avancés qui souhaitent affiner leurs compétences Pega ou enseigner aux débutants, en fonction de la façon dont ils s’identifient au moment de l’inscription et au fur et à mesure que le dialogue se déroule dans le cours. Cela contraste avec de nombreux systèmes d’apprentissage en ligne d’entreprise, généralement basés sur le visionnage de vidéos et la participation à des tests à choix multiples pour prouver ses compétences. L’outil est disponible en dix langues : anglais, français, espagnol, italien, portugais, allemand, hollandais, suédois, polonais et japonais.

« Le contenu de l’apprentissage en ligne traditionnel est également écrit et conçu pour les étudiants les moins avancés », estime Alan Trefler. « On ne peut pas concevoir ce type de contenu pour la personne qui est vraiment très rapide, qui comprend et assimile rapidement les choses, parce qu’on perd tous les autres. Le cours doit être rédigé en fonction d’une attente de compréhension inférieure à la moyenne. Désormais, vous n’avez plus à vous soucier de cela. Si vous comprenez, le rythme s’accélère ».

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