borabajk - stock.adobe.com
La Protection Civile sécurise le partage documentaire de ses16 000 bénévoles
La Protection Civile a déployé une solution française de stockage et de partage de documents. Le projet, en production, a été initié pendant les JO. Il s’inscrit dans une volonté de réduire les risques liés aux outils collaboratifs américains que l’association utilisait jusqu’ici.
La Protection Civile a engagé un grand projet de sécurisation de ses outils de partage et d’éditions de documents.
Le périmètre est large. En plus de sa direction générale et des équipes de son siège, l’association, qui compte 32 000 bénévoles au total, a déployé sa nouvelle solution auprès de ses 16 000 secouristes actifs.
Son existant était auparavant composé de solutions américaines et open source. Mais la Protection Civile avait identifié plusieurs problèmes, dont une exposition aux lois extraterritoriales. Les autres limites concernaient des capacités d’administration qualifiées de restreintes et des fonctionnalités de sécurisation et de suivi des usages jugées insuffisantes.
La Protection Civile se protège du droit américain
Sur l’exposition aux lois extraterritoriales, la Protection Civile souligne dans un échange avec LeMagIT qu’elle traite un volume important de données personnelles et opérationnelles. Son rôle dans l’organisation et le soutien à des événements sportifs et culturels l’amène par ailleurs à accéder et à traiter encore plus de données sensibles.
La réflexion sur ces enjeux de confidentialité a d’ailleurs été engagée en amont des Jeux olympiques, dans un contexte de renforcement global de la protection des données et des systèmes d’information.
Ces informations, liées à des missions de secours et de protection des populations, nécessitaient donc un cadre de gestion et de diffusion plus sécurisé.
Après avoir consulté plusieurs éditeurs, le choix de l’organisation s’est porté sur les solutions souveraines du Français Oodrive, et plus particulièrement sur Oodrive Work (espace de stockage de documents et de travail collaboratif).
Le déploiement est aujourd’hui opérationnel et l’outil a vocation à devenir le socle unique de diffusion de la documentation interne, insiste la Protection Civile.
Cette nouvelle plateforme doit également devenir, pour les permanents, l’outil pour les échanges externes – sans recourir à des solutions de partage tierces qui rompraient la chaîne de la confidentialité.
D’autres usages à l’étude
En plus de cette alternative locale à Google Drive/Worksapce et à Office 365, la Protection Civile envisage, à moyen terme, d’utiliser la e-signature souveraine (Oodrive Sign) pour les contrats et les conventions.
L’organisation étudierait également l’usage de Oodrive Meet (gestion en amont des réunions sensibles comme les comités de direction) et la solution de backup de l’éditeur qui gère en propre son infrastructure.
