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Avec EVO:Rail 2.0, VMware espère se relancer sur l'hyperconvergé

Alors qu'EVO:Rail 1.0 n'a rencontré qu'un succès très mitigé, VMware s'apprête à dévoiler la version 2.0 de sa solution hyperconvergée prête à l'emploi à VMworld San Francisco.

La solution hyperconvergée de VMware, EVO:Rail, n’a jusqu’alors connu qu’un succès modeste, du fait d’erreurs de la part de l’éditeur mais aussi la tiédeur de ses partenaires constructeurs à mettre en avant la solution plutôt que leurs propres plates-formes.

Avec le Nutanix XC, Dell a choisi de mettre en avant l'offre NutanixAvec le Nutanix XC, Dell a
choisi de mettre en avant l'offre Nutanix

HP a ainsi fait le choix de promouvoir sa solution Converged System Store Virtual plutôt qu’EVO:Rail, un choix qu’HP explique par sa volonté d’offrir une solution ouverte, disposant déjà d’un large écosystème et proposant plus de flexibilité qu’EVO:Rail.  Dell pour sa part semble avoir choisi de mettre en avant ses serveurs Nutanix reléguant EVO:Rail au second plan. Cisco enfin, a carrément fait le choix de ne pas être partenaire de VMware sur EVO:Rail et a opté pour une alliance avec Simplivity… Dans le top 5 des constructeurs mondiaux, cela laisse Lenovo, qui avait d’autres chats à fouetter avec sa fusion avec IBM, et Fujitsu, qui ne semble pas avoir particulièrement réussi avec ses machines EVO:Rail.

EVO:Rail : désamour des constructeurs et stratégie tarifaire hasardeuse

Outre ce « désamour des constructeurs », EVO:Rail a aussi pâti d’un calendrier compliqué : la version 1.0 du produit a ainsi été conçue en s’appuyant sur vSphere 5.5 et sur VSAN 1.0 alors que VMware sortait en parallèle vSphere 6.0 et VSAN 6.0). EVO:Rail dans sa mouture actuelle a donc une version de retard sur les produits phares de la marque, ce qui est un vrai obstacle sur le marché des PME.

Enfin, la stratégie tarifaire de VMware a pour le moins été mal pensée. Les machines EVO:Rail restent coûteuses par rapport à des alternatives hyperconvergées comme celles d’HP, Nutanix et Atlantis Computing et surtout VMware a été gourmand lors du lancement en ne permettant pas à ses clients de migrer leurs licences VMware existantes vers EVO:Rail, ce qui dans la pratique aboutissait à devoir repayer les licences. Cette erreur a depuis été réparée mais elle a terni l’image du produit auprès des clients.

Le lancement d'EVO:Rail 2.0, un nouveau départ pour la solution hyperconvergée de VMware ?

VMware a donc beaucoup à se faire pardonner et c’est pour cela qu’il faudra suivre avec attention le lancement de la second mouture d’EVO:Rail lors de VMword 2015, qui débutera le 30 août. A  San Francisco, l’éditeur dévoilera officiellement EVO:Rail 2.0 (et sans doute aussi la version officielle de son grand frère, EVO:Rack), une version enfin en ligne avec les dernières moutures des logiciels de la firme.

EVO:Rail 2.0 s’appuiera sur vSphere 6.0 et VSAN 6.0 et intégrera donc les dernières innovations de la firme. Ces nouveautés seront détaillées lors d’une session technique spécifique (SDDC4797 - EVO:RAIL 2.0 Deep Dive). On ne sait pas encore si VMware aura tiré les leçons de l’échec relatif de la version 1.0 pour ajuster ses tarifs et rendre le produit plus attractif face aux solutions hyperconvergées tierces, Mais si ce n’est pas le cas, la commercialisation de la solution risque d’être un vrai défi pour la firme et pour la fédération EMC (qui a contribué à l'effort EVO:Rail avec l'appliance hyperconvergée VSPEX Blue d'EMC).

VMware a la dure tâche de convaincre les constructeurs de pousser as solution

Il sera aussi intéressant de voir quelle sera la liste des constructeurs partenaires pour cette version 2.0. HP, le leader mondial des serveurs, ne devrait pas en être (la firme ayant stoppé la commercialisation de la v 1.0 du produit). Si Dell s’abstient, près de 45% du marché mondial des serveurs x86 ne sera pas accessible à EVO:Rail. VMware ne pourra alors plus compter que sur des partenaires comme Lenovo, Fujitsu, Hitachi ou SuperMicro et sur sa maison mère EMC pour promouvoir sa solution hyperconvergée prête à l’emploi face à Nutanix, Simplivity, Dell et HP.

 

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