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Résultats : Microsoft achève son année de transition les yeux rivés sur un avenir cloud

Un trimestre peu spectaculaire, mais qui fera date chez Microsoft. Entre des bénéfices qui font oublier les provisions monstres liées aux erreurs du passé et le rachat de LinkedIn, Microsoft regarde définitivement vers l’avenir. Qui s’inscrit en mode cloud.

Microsoft a achevé en trombe son année fiscale 2016, close le 30 juin. Certes, le chiffre d’affaires trimestriel est en recul de 7,5 %, au-dessus de 20 milliards de dollars, mais l’éditeur renoue avec les profits sur ce quatrième trimestre, avec un bénéfice net de 3,12 milliards de dollars. L’an passé à la même époque, Microsoft avait dû passer une perte quasi équivalente (23,19 Md$) liée à la forte dépréciation d’actifs sur Nokia. Cet échec est doublement derrière l’éditeur : les bénéfices sont de retour, donc, et comme un symbole, ces trois mois écoulés auront marqué une inflexion stratégique forte avec l’acquisition de LinkedIn pour 26,2 milliards de dollars.

Satya Nadella, PDG du groupe, insiste d’ailleurs bien sur le renouveau de l’éditeur en expliquant que « cette année était charnière dans notre transformation et dans l’accompagnement de nos clients qui font également face à leur propre transformation digitale ».

Les revenus de Microsoft sont désormais largement le fait de ses activités Cloud Computing, ce qui a le don de séduire et rassurer les investisseurs qui ont salué ces résultats trimestriels en portant le titre à la bourse de New York (+4% dans les échanges post-clotures qui ont succédés à l’annonce).

Le chiffre d’affaires lié à l’activité “Intelligent Cloud” a crû de 7 % à 6,7 milliards de dollars avec en tête de gondole la division Azure – la plateforme PaaS de Microsoft – qui voit ses ventes exploser à 102 % de croissance.

Plus classique, l’activité Serveurs et services cloud progresse de 5 % tandis que le nombre de clients entreprises de l’activité mobilité a doublé en un an pour dépasser désormais les 33 000.

Du côté des « outils de productivité et de process », croissance limitée à 5 % pour un revenu de 7 milliards de dollars. Une division là encore largement affectée par l’effect cloud avec une croissance des ventes aux entreprises pour Office 365 – la suite bureautique et collaborative de l’éditeur – supérieure à 50 %. C’est l’une des divisions qui devrait rapidement enregistrer l’apport de fonctionnalités issues du rachat de LinkedIn.

Les ventes de la version grand-public d’Office 365 ont crû pour leur part de 19 % et l’éditeur revendique désormais plus de 23 millions d’abonnés dans le monde.

Côté logiciel pro, l’activité Dynamics (outils de gestion et CRM) est également portée par le cloud. En croissance de 6 %, cette activité a vu les vente de son CRM en ligne quasiment multipliées par trois sur la période. 

Le focus cloud de Microsoft porte donc ses fruits mais n’empêche pas le déclin des ventes liées au PC traditionnel. Le CA de la division Personal Computing recule de 4 % par rapport à l’an passé même si, sur le marché grand-public, les ventes OEM de Windows ont progressé de 27 % (contre seulement 2 % sur le marché entreprises).

Il est à noter que parmi les acteurs historiques de l’informatique – ceux qui étaient déjà là avant l’émergence du web – Microsoft n’est pas le seul à enregistrer en 2016 les premiers effets de son retournement stratégique autour du cloud computing. Il y a quelques heures, IBM a également publié des résultats qui consacrent sa propre stratégie cloud. Les revenus de Big Blue sur ce segment se montent à 3,4 milliards de dollars, 30% de mieux qu’il y a un an.

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