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Avec Arcana Dynamic Cloud, Antemeta lance son propre cloud public OpenStack
Spécialiste de l'intégration d'infrastructures, Antemeta a récemment dévoilé une offre de cloud OpenStack complète incluant une offre de cloud public IaaS et Paas, et une offre de cloud privée prête à l'emploi reprenant les briques du cloud public. Le tout administrable via un portail unique
L’intégrateur Antemeta — connu notamment pour avoir introduit des constructeurs comme Data Domain, 3Par ou Pure Storage en France — a récemment annoncé la disponibilité de son offre de cloud public, baptisée Arcana Dynamic Cloud (ADC). Une annonce qui confirme la volonté de la firme de développer son activité de services. Comme l’explique Stéphane Blanc, le PDG d’Antemeta, la société a vu le revenu de ses activités de services et de TMA progresser régulièrement au cours des dernières années. Elles devraient représenter près de 25 % du chiffre d’affaires de la firme sur l’année fiscale en cours.
Antemeta, qui emploie désormais plus de 200 personnes et dispose de bureaux couvrant la plupart des grandes régions françaises, a réalisé un CA de près de 60 M€ pour son exercice fiscal 2016, en croissance de près de 11 % par rapport à celui de 2015.
Une solution complète de cloud pour les ETI et les grands comptes
Jusqu’alors la firme avait déjà à son catalogue une offre de backup as a service et une offre de cloud managée basée sur VMware vSphere. Arcana Dynamic Cloud vient compléter ce portefeuille avec une offre complète de services IaaS et PaaS basés sur OpenStack.
Ces services sont à la fois disponibles en mode public et en mode privé via deux bundles d’infrastructure hyperconvergés et convergés — baptisés MyADC — mettant en œuvre la même couche OpenStack que l’offre publique. Cette dualité d’offre permet à une entreprise de déployer des services de cloud en mode hybride et de les piloter au travers d’un même portail de gestion de services.
Pour Stéphane Blanc, il s’agit à la fois de répondre aux besoins des applications traditionnelles de l’entreprise et aux nouveaux besoins de type DevOps émergents dans la plupart des ETI et des grands comptes qui sont la clientèle traditionnelle d’Antemeta.
Comme l’indique Samuel Berthollier, le directeur technique d’Antemeta, « Depuis quelques années nous proposons à nos clients des services de compute sous VMware vSphere en mode managé. Nos clients nous ont signifié que pour certains besoins, ils avaient besoin de plus d’agilité et d’une réponse plus rapide à leurs demandes. C’est pourquoi nous avons conduit une étude qui a finalement mené au développement d’ADC. (…) Au travers d’une interface unique, nous pouvons désormais provisionner de l’infrastructure as a service dans notre cloud VMware ou on premise via l’offre MyADC ou en débordement sur le cloud ADC d’Antemeta ou avec notre partenaire de cloud public qui est Azure ».
Un cloud bâti sur une couche OpenStack "durcie"
Arcana Dynamic Cloud permet à une entreprise de provisionner des VM de tailles multiples ainsi que les services associés en matière de stockage, de sécurité, de load balancing de flux réseaux… Le service s’appuie sur une couche OpenStack durcie par Antemeta avec l’aide d’un partenaire américain. « Nos clients sont des ETI de 100 M à 5 Md€ de CA. Ils sont habitués à consommer de 100 à 2000 VM VMware. L’idée est de fournir le même niveau de performance, de sécurité et de stabilité que ce à quoi ils sont habitués dans leur infrastructure privée », explique Samuel Berthollier.
Le choix d’OpenStack a pris du temps « Openstack est un fantastique framework d’infrastructure, mais nous l'avons boudé pendant un certain nombre d’années, car il ne nous semblait pas suffisamment mûr pour répondre aux exigences de nos clients » indique Samuel Berthollier. « Il y a environ 9 mois, nous avons considéré que le framework avait atteint un niveau de maturité suffisant. Nous avons veillé à ne retenir que les fonctions entreprise grade. Nous avons aussi beaucoup travaillé pour délivrer des services HA et être capable de redémarrer un serveur très vite en cas d’incident. Nous avons aussi passé pas mal de temps sur les aspects sécurité, tant sur les flux réseau que sur les API. Cela a été le plus gros du travail sur le service. Au final, nous sommes satisfaits de ce que nous avons obtenu ».
Concrètement, Antemeta s’est appuyé sur les modules matures d’OpenStack (comme Ironic, Glance, Keystone, Nova, Neutron, Swift, Cinder ou le portail Horizon). Mais la firme a intégré le tout avec ses propres modules de gestion de réseau SDN, de ticketing, de billing ou de gestion multicloud. Antemeta a aussi bâti un catalogue de services prêts à l’emploi permettant d’offrir des services de type PaaS au-dessus de son infrastructure IaaS. Le tout est instrumenté de bout en bout en s’appuyant sur la technologie PRTG de Paessler (plus de 6000 sondes surveillent actuellement tous les aspects du cloud).
D’ici trois mois, Antemeta devrait ajouter des services de conteneur « bare-metal » à son offre. L'objectif pour la firme est non seulement de répondre aux besoins des applications traditionnelles mais aussi de satisfaire les exigences des approches DevOps. Antemeta cible aussi le marché des applications analytiques et Big Data, avec le support de SAP Hana mais aussi d'une multitude de composants libres d'analyse de données proposés prêts à l'emploi sur sa place de marché.
Une offre hybride, combinant cloud public et cloud privé OpenStack
Il est intéressant de noter que les mêmes briques technologiques sont utilisées pour le cloud public de l’intégrateur et pour son offre de cloud privé clé en main MyADC. Cette dernière est proposée dans une version compacte dimensionnée pour 200VM et basée sur une architecture hyperconvergée. Une seconde mouture, sur mesure, s’appuie sur les mêmes baies 3Par que celles exploitées par Antemeta sur son propre cloud public.
« La réception sur le marché est positive avec une quinzaine de POC déjà en cours et les premières commandes fermes de clients attendues pour le mois de janvier » explique Samuel Berthollier Côtés tarifs, les prix sont plutôt compétitifs avec une VM XS (1 vCPU, 4 Go de RAM, 20 Go de SSD) pour 30 € par mois (0,044 7 €/heure), une VM de taille M (4 vCPU, 16 Go de RAM et 50 Go de SSD) pour 105 € par mois (0,157 2 €/h) et une VM de taille L (8 vCPU, 32 Go de RAM et 50 Go de SSD) pour 200 € par mois (0,299 € /h). Ces prix incluent la connectivité (200 Mb/s), la protection anti-DDoS et les services de scanner de vulnérabilité. L’offre My ADC est facturée à partir de 190 000 € pour la version hyperconvergée (environ 200 VM) et à partir de 400 000 € pour la version convergée (200 à 2000 VM).
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