CloudBees : une édition Enterprise de Jenkins qui clarifie le modèle de la société

La société spécialisée dans les déploiements de Jenkins profite de la montée en puissance des processus de CI/CD dans les entreprises pour construire une offre bâtie sur une édition Team et Enterprise de Jenkins.

C’est officiel : CloudBees , un spécialiste de l’intégration continue d’applications, a livré aujourd’hui au marché une déclinaison dite Entreprise de Jenkins, CloudBees  Jenkins Enterprise.  Annoncée en décembre dernier, cette déclinaison de Jenkins, plateforme Open Source d’intégration continue bien connue chez les développeurs, a pour vocation de proposer une version certifiée et validée de cette souche Open Source et de l’entourer d’une offre de support professionnel. Comme peuvent par exemple le proposer Red Hat ou encore Suse pour les distributions Linux.

Jenkins Entreprise propose certes des outils de sécurité, de haute disponibilité, et également d’administration que ne propose pas la version communautaire de la souche Open Source. Mais elle offre aussi  le sceau certificateurs de CloudBees , validant une kyrielle de plug-ins, et autres modules, nécessaires à la mise en place d’une chaîne DevOps ou d’intégration continue (et de continuous delivery) – on parle CI/CD. En décembre, Sacha Labourey, le fondateur de CloudBees  évoquait l’industrialisation de Jenkins, une solution dont les déploiements dans les entreprises étaient généralement ramifiés et à façon. Cette version Entreprise, avec ses possibilités de déploiement à grande échelle, sur plusieurs équipes et plusieurs projets,  constitue donc une réponse à cela.

Des processus CI/CD plus poussés dans les entreprises

Mais cette sortie officielle de Jenkins Enterprise est plus lourde de sens pour CloudBees  : elle vient d’une part clarifier l’offre de la société en modifiant son catalogue, et d’autre part positionner la société au plus près des besoins des entreprises alors que justement, les processus CI/CD sont en nette progression – un effet logique de la transformation numérique qui place l’IT au cœur des modèles économiques des entreprises. Une étude réalisée en 2016 par la communauté Jenkins montre par exemple que les nouveaux utilisateurs de Jenkins sont plus nombreux qu’en 2015 et que les pratiques d’intégration continue sont devenues plus courantes dans les entreprises. Pas question pour CloudBees  de passer sous le radar.

« Quand la Continuous Delivery devient un choix d’entreprise, on a besoin d’un outil certifié, équipé avec les bons outils et qui s’adapte aux processus des entreprises », explique Sacha Labourey. Par exemple, Jenkins Enterprise lève certaines contraintes en matière de déploiements. La plateforme peut s’installer dans des environnements virtualisés (OpenStack, Red Hat, AWS ou VMware) que sur des serveurs Linux dits bare-metal. « Vous pouvez utiliser vos pratiques DevOps sur toutes vos plateformes, selon vos besoins », ajoute-t-il.

Cela vient aussi clarifier une offre « difficile à expliquer » : La Private Saas Edition. Celle-ci avait certes de bons retours, mais n’était disponible que sur AWS et OpenStack. « Les entreprises veulent aller rapidement sur Jenkins et ne veulent pas toutes aller sur OpenStack ».

Avec cette édition Jenkins Enterprise, CloudBees  compte cibler les grandes entreprises, là où « les discussions tournent davantage autour du business et viennent de plus haut dans l’entreprise (la direction générale, par exemple, NDLR) ».

Mais « une partie du marché a des usages différents », note Sacha Labourey.  Pour les entreprises plus petites, dont les équipes sont  techniquement matures et qui ont déjà déployé Jenkins, CloudBees  leur propose désormais une édition Team. Celles-ci « connaissent Jenkins et souhaitent une distribution certifiée du socle Open Source, qui dispose de tous les patches, et dont les plug-ins propriétaires ont été supprimés », rappelle le fondateur de la société.

Une adaptation de la tarification

Logiquement, cette clarification du portefeuille de CloudBees  a aussi poussé la société à revoir son modèle de tarification. Celui-ci était jusqu’alors bâti sur le nombre de cœurs pour la Private Saas Edition et sur un concept de Master / Slave. Mais discuter de la taille des déploiements ne correspondait plus aux critères des dirigeants, rappelle en substance Sacha Labourey.

Jenkins Enterprise et Team s’adosseront donc à un modèle de tarification calculé au nombre d’utilisateurs impactés par les pratiques d’intégration continue. Le prix reste quant à lui confidentiel.

 

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