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La mise en couche des applications commence à intéresser les DSI

La promesse de la simplicité et le support d’éditeurs de renom a renforcé l’attention sur les technologies de layering applicatif. Mais les interrogations subsistent autour des performances et de la compatibilité.

L’adoption du layering applicatif reste limitée. Mais de plus en plus de professionnels de l’IT s’y intéressent. Les produits découpage des applications en strates fonctionnent tous de manières différentes. Mais à la base, ils permettent à la DSI de packager et de fournir différentes combinaisons d’applications, avec leurs composants, à différents groupes d’utilisateurs. Près des trois quarts des entreprises utilisait le VDI n’emploient rien pour gérer leurs applications, selon un récent sondage de VDI Like a Pro. Mais les initiatives de VMware, avec le rachat de CloudVolumes en 2014, et de Citrix, avec celui d’Unidesk cette année, ont piqué la curiosité des DSI.

« Le layering applicatif permet de faire beaucoup de choses très intéressantes, et il y a des choses qu’il ne permet pas de faire », estime ainsi Chris O’Hava, architecte Citrix chez HCL technologies. Ajoutant que « l’élasticité offerte est un point positif », tout en s’interrogeant sur « l’impact sur les performances à mesure que l’on ajoute des couches ».

Unidesk renforce les capacités de layering de Citrix

Citrix n’a pas manqué l’occasion de sa grand messe annuelle, Synergy, la semaine dernière, pour faire la démonstration d’App Layering, son nouvel outil basé sur l’offre d’Unidesk. Ce dernier vise à réduire la complexité liée à la fourniture de postes virtuels personnalisés aux utilisateurs, explique Chris Midgley, directeur senior de la stratégie produit de Citrix, et fondateur d’Unidesk : « Alors que l’on essaie de personnaliser ces postes de travail pour répondre aux besoins des utilisateurs, on multiplie les exceptions et les changements. Un poste de bureau et un ordinateur portable peuvent contenir des informations différentes et, pire encore, des mises à jour et des correctifs différents ».

Pour Theresa Miller, consultante et fondatrice de 24x7 IT Connection, la technologie d’Unidesk dépasse, de loin, AppDisk, la technologie développée précédemment par Citrix pour la stratification des applications : « l’un des défis que j’ai pu observer en entreprise touchait à la manière de packager et de gérer les applications. Le nouvel outil de Citrix fait cela bien mieux ».

Comment fonctionne App Layering

L’approche de la stratification applicative de Citrix permet aux DSI de dissocier tous les composants de la fourniture d’applications : système d’exploitation, applications, et utilisateurs eux-mêmes. Ainsi, si des administrateurs apportent des changements au système d’application, ceux-ci se répercutent automatiquement sur tous les utilisateurs. Et si un sous-groupe d’utilisateurs a besoin d’accéder à une application spécifique, les administrateurs peuvent la fournir sans avoir à créer de nouvelle image.

App Layering se contente de conserver une copie de l’inventaire complet d’applications et de systèmes d’exploitation d’une entreprise. Les images stratifiées permettent aux DSI de jongler avec ces couches pour construire des images gold et les fournir à des groupes spécifiques d’utilisateurs. La DSI n’a dès lors plus qu’à gérer et à mettre à jour ses applications qu’une fois, et non pas pour chaque image.

« Cette approche, qui réduit la multiplication des images, constitue un important avantage », estime Pablo Tejada, directeur exécutif d’un fonds d’investissement du Nord-Est des Etats-Unis en charge de l’informatique de l’utilisateur final.

Tejada anticipe bien sûr des problèmes potentiels, mais pour lui, les bénéfices sont bien trop grands pour être ignorés : « la compatibilité est le principal problème. Il peut y avoir des difficultés pour obtenir d’une application qu’elle fonctionne. Mais dans le cas où elle fonctionne, c’est un avantage considérable en termes d’administration. Et également pour les utilisateurs, car ils ne retrouvent pas avec des images lourdes et volumineuses ».

La fonctionnalité d’Elastic Layering permet à la DSI de fournir des applications à la demande, en fonction de l’identité des utilisateurs et du groupe Active Directory auquel ils appartiennent. Chaque environnement de travail peut être personnalisé, avec une persistance basée sur les applications avec lesquelles travaille l’utilisateur, son profil, et les données auxquelles il accède. Cela inclut aussi des conteneurs qui isolent les sessions les unes des autres.

« Un utilisateur peut se trouver sur le même serveur que moi, mais dans une session différente, avec un ensemble d’applications qui n’a rien à voir », souligne ainsi Midgley : « il pourrait même exécuter une version différente d’un même logiciel ».

Les autres options de stratification applicative

Environ 8,1 % des utilisateurs du VDI s’appuient sur App Layering de Citrix ou Unidesk, selon le sondage de VDI Like a Pro, contre 8,9 % pour App Volumes de VMware. Ce dernier est disponible dans le cadre d’Horizon Enterprise, mais également de manière indépendante. Tejada a évalué les deux, ainsi que FlexApp de Liquidware Labs, il y a six mois, avant le rachat d’Unidesk par Citrix. Et pour lui, des trois, « Unidesk était le meilleur produit, notamment du fait de la manière dont est automatisée la gestion des images. Il s’agit, de manière sommaire, d’aplatir les couches en une image avant que l’utilisateur ne lance l’application ». 

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