Comment les applications mobiles peuvent améliorer concrètement la productivité

De plus en plus de DSI déploient, administrent, et créent des applications mobiles. En adoptant la bonne stratégie, ces apps peuvent renforcer la productivité des collaborateurs. S'il n'existe pas de recette miracle, quelques bonnes pratiques sont à connaître.

Il existe des exemples remarquables et concrets de la manière dont les organisations peuvent tirer une valeur immédiate et d’importants gains de productivité de leurs applications mobiles.

Les professionnels de la mobilité d’entreprise cherchent en permanence la formule magique qui produira une amélioration instantanée de la productivité des employés. Et cela parfois alors que DSI et les responsables métiers doutent de la valeur réelle des applications mobiles, au point de retarder l’avancement des projets. Il est alors tentant de se tourner vers des analystes et autres experts en quête d’une solution clés en main, facile et rapide à adopter. Mais en matière de mobilité, cette solution rêvée n’existe pas. ceci dit, il est - heureusement - possible d’apprendre des expériences positives d’autres organisations pour réunir les clés du succès.

Des processus commerciaux, de reporting et d'inventaire accélérés par les applications mobiles

Un leader mondial des services financiers et du leasing s’est ainsi lancé dans la mobilité. Ses vendeurs et ses consultants sont amenés à rencontrer régulièrement des entreprises très variées pour discuter de leurs besoins en leasing, et d'engager ensuite ce qui est généralement un processus de 30 jours entre la demande de financement et le déblocage effectif des fonds. Un processus susceptible de passer par de nombreuses étapes. Mais en acceptant d’enregistrer les demandes, de fournir les offres numériquement et de collecter des signatures numériques sur des tablettes, ces 30 jours peuvent se réduire à deux. Avec des effectifs dédiés aux ventes forts de plus de 10 000 personnes, ce gain de productivité de 28 jours peut être très significatif.

Autre exemple, une grande chaîne de magasins de vente au détail s’appuyait largement sur des feuilles de calcul Excel pour auditer, planifier et suivre les ventes. Cette approche imposait aux directeurs des magasins et aux chefs de rayons de consacrer beaucoup de temps à la saisie manuelle des informations dans de multiples systèmes. Ce qui se traduisait par de longs processus d’audit. En fournissant aux chefs de rayons les moyens de réaliser leurs audits avec leurs terminaux mobiles, l’enseigne a immédiatement constaté des reportings et des consolidations plus rapides. Chefs de rayon et directeurs de magasins ont alors pu consacrer plus de temps à des initiatives visant à renforcer la performance économique de la chaîne.

Dans certains cas, la valeur de la mobilité n’est pas toujours quantifiable. Les applications mobiles sont un moyen formidable de fournir aux employés ce que l’on appelle une « valeur douce ». Un troisième exemple l’illustre.

Le concept de « valeur douce » des apps

Les grandes entreprises ne manquent pas de personnes marchant dans les couloirs, ayant l’air perdues, cherchant une salle de réunion. Ces collaborateurs adoreraient disposer d’une application pour cela. Une application pour trouver les salles de réunion : l’idée a de quoi séduire. Mais elle se heurte souvent à deux questions : quelle est la valeur d’une telle app ? Et qui en paiera le prix ?

Quantifier les économies générées par une telle application serait sans doute très difficile. Mais la « valeur douce » est évidente : répondre à une demande des employés avec un outil susceptible de les aider immédiatement à être productifs et efficaces en réunion.

Ces trois exemples montrent comment les organisations ont réussi ou peuvent réussir à générer une véritable valeur et des gains de productivité avec des applications mobiles. Mais comment donner à un projet de telles applications et les meilleures chances de réussite ? La première étape consiste à comprendre le cas d’usage, en répondant aux deux questions : que s’agit-il d’accomplir ? Et pourquoi ?

Il ne s’agit pas de faire du « mobile » pour le seule plaisir de la mobilité, mais bien parce qu’il existe une opportunité de créer une valeur réelle. Viser la réussite rapide, avec un sujet facile, est une bonne façon de démarrer : il suffit de construire un cas d’usage autour de processus existants susceptibles de bénéficier immédiatement de la mobilité. Cela peut recouvrer notamment les processus d’approbation, l’automatisation des forces de vente, les manuels de formation, ou encore le reporting d’incidents.

Commencer avec un cas d'usage modeste mais à valeur réelle

Pour choisir un cas d’usage, il peut suffire de choisir une personne, par exemple faisant partie des équipes de service technique sur le terrain, et de la suivre tout au long de sa journée. On peut observer ce que fait cet employé au quotidien pour identifier une tâche qui pourrait être largement plus efficace si elle était réalisée sur un terminal mobile, rendant ainsi l’employé plus productif. Une fois ce cas d’usage identifié, il convient de définir les prérequis et les objectifs qui seront les critères de réussite pour cette application.

L’expérience utilisateur est toujours essentielle. Rendre mobile un cas d’usage n’est pas suffisant pour améliorer la productivité des employés. Comprendre véritablement l’expérience attendue et développer un workflow engageant, intuitif, est tout aussi critique. Une application mobile offrant une mauvaise expérience utilisateur peut - au contraire - pénaliser la productivité de l’employé et le frustrer, créant une situation dans laquelle l’effort, et le coût de l'application pour l’organisation ont  dépassé ses bénéfices.

Mesurer le succès avec des indicateurs intégrés dès le développement de l'application

Dernier point, et peut-être l’un des plus importants : les indicateurs. Comment l’organisation va-t-elle mesurer le succès d’une application ? Les indicateurs de performances (KPI) doivent être clairement identifiés et les outils de mesure nécessaires doivent être intégrés au sein de l’application. De nombreux outils permettent d’analyser les usages dans des applications. Ils doivent être intégrés dès les processus de développement. Ces outils permettent de suivre la manière dont les utilisateurs s’approprient les applications et combien de temps ils y passent pour réaliser les processus qui leur incombent, et donc de déterminer les réels gains de productivité.

Si ce n’est déjà le cas, la mobilité est bien partie pour s'ancrer dans la culture des entreprises. Le but est aujourd'hui de découvrir les manières dont les apps peuvent offrir une véritable valeur additionnelle et ainsi transformer les organisations.

Adapté de l’anglais.

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