Télétravail : la productivité des utilisateurs s’impose comme priorité

La réponse initiale à la pandémie de Covid-19 s’est concentrée sur la mise en place de technologies permettant d’accompagner le travail à domicile. Désormais, il s’agit de pencher sur la manière de soutenir la productivité des utilisateurs.

Lorsque la pandémie de Covid-19 a éclaté, les entreprises ont été conduites à déployer de nouvelles technologies pour permettre la mise en place du travail à distance ou son extension. Celles qui ont réussi la transition vers un modèle doivent maintenant se concentrer sur leur prochain défi : maintenir la productivité de l’utilisateur final.

De fait, les entreprises disposent, pour la plupart, des technologies et des infrastructures nécessaires au travail à distance, mais des problèmes subsistent. Et Brian Nordmann, directeur informatique de la société de conseil en environnement Dudek à Encinitas, en Californie, se souvient : « lorsque nous avons décidé de commencer à travailler à domicile, nous nous sommes concentrés sur la productivité ». De fait, de nombreux employés sont confrontés à des circonstances exténuantes susceptibles d’affecter leur travail. Et les entreprises ont dès lors tout intérêt à prendre des mesures supplémentaires pour optimiser la productivité de l’utilisateur final.

Ajuster l’équipement des utilisateurs

De nombreux utilisateurs ont été contraints d’utiliser un équipement différent de celui auquel ils sont habitués au bureau. Brian Nordmann craignait ainsi que les employés de son entreprise ne doivent se débrouiller avec de petits écrans d’ordinateur portable alors qu’ils sont habitués aux écrans plus grands – voire multiples – de leurs postes de travail.

Dudek s’est ainsi associé les services du revendeur CDW pour faire livrer des moniteurs aux employés qui en demandaient un pour leur installation de travail à distance : « beaucoup de nos collaborateurs utilisent plusieurs documents à la fois ou font de la CAO et ont besoin de comparer différents documents », explique ainsi Brian Nordmann.

Mais entre PC, ordinateurs portables, moniteurs, ou encore claviers et webcams, beaucoup d’équipements se sont retrouvés rapidement en situation de pénurie. Pour certaines entreprises, les options se sont avérées très limitées.

Les utilisateurs peuvent avoir besoin d’accéder à des imprimantes ou à des scanners s’ils n’en possèdent pas déjà. Les services informatiques doivent être prêts à en expédier ou à offrir des solutions de rechange. Par exemple, Nick Casagrande, directeur informatique chez LGL Recycling, a déployé une application mobile permettant aux utilisateurs de convertir des images en documents sur leurs terminaux mobiles, remplaçant ainsi le besoin d’un scanner physique.

« Nous continuons à embaucher, mais le processus d’intégration est un véritable défi. »
Brian NordmannDirecteur informatique, Dudek

Ces problèmes de matériel peuvent persister pour les employés existants, mais ils se posent également lors de l’embauche de nouveaux employés. Et Brian Nordmann le souligne : « nous continuons à embaucher, mais le processus d’intégration est un véritable défi, de la formation à l’expédition de nouveaux ordinateurs portables et autres équipements ».

Certaines entreprises s’appuient sur les ordinateurs portables pour fournir aux utilisateurs des postes de travail à distance utilisables, mais si les ordinateurs portables ne sont pas une option, la puissance de calcul d’un smartphone ou d’une tablette peut souvent être suffisante. Mark Bowker, analyste au sein de l’ESG, relève ainsi que « la portabilité de l’appareil lui-même est absolument importante. Si le travailleur dispose d’un terminal portable, il a la possibilité de travailler dans plusieurs endroits. Les smartphones ou les tablettes ont une très bonne opportunité de prendre la place d’un appareil pleinement fonctionnel, afin d’accéder à l’espace de travail de l’entreprise ».

Les utilisateurs peuvent connecter leurs tablettes ou leurs smartphones à des claviers, des écrans et une souris externes, et accéder à un bureau Windows à distance : « si un bureau Windows complet est projeté dans une tablette ou un smartphone, et qu’il est connecté à un moniteur, un clavier de taille normale et une souris, ce terminal est identique à 100 % à un ordinateur portable », estime Mark Bowker.

Toutefois, pour lui, cette configuration ne fonctionne qu’en présence de tous les compléments matériels nécessaires : avec la seule saisie tactile, la productivité de l’utilisateur final sera limitée.

Des politiques créatives et flexibles

« Beaucoup de gens ne sont pas équipés pour travailler à domicile dans un espace dédié à la productivité. »
Mark BowkerAnalyste, ESG

Pour garantir la productivité de l’utilisateur final, il convient de donner aux employés la flexibilité dont ils ont besoin pour jongler entre le travail et d’autres questions, dans un lieu qui peut ne pas être propice à la productivité : « beaucoup de gens ne sont pas équipés pour travailler à domicile dans un espace dédié à la productivité ; ils peuvent avoir des enfants à la maison ou ne pas avoir d’espace privé pour travailler », rappelle Mark Bowker.

Alors pour lui, « les organisations essaient de trouver comment aider leurs employés à rester productifs ». Par exemple, les horaires de certains travailleurs à distance sont devenus plus nébuleux que la journée de travail typique au bureau : « nous avons du personnel – moi y compris – qui a des enfants à la maison et qui travaille à des heures irrégulières, juste pour avoir une journée de travail », reconnaît ainsi Brian Nordmann.

Les services, le VDI, ou les systèmes d’accès réseau sans confiance (ZTNA) peuvent là aider considérablement les entreprises. Nick Casagrande ne cache d’ailleurs pas sa satisfaction : « avec notre déploiement VDI, vous pouvez vous connecter n’importe où, utiliser n’importe quel appareil et ne pas vous en soucier, vos données vivent dans le cloud ».

Pour approfondir sur Poste de travail virtuel (VDI, DaaS)

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