Cet article fait partie de notre guide: Le Who's Who 2018 de l'Hyperconvergence

NetApp HCI : l'essentiel sur l'offre hyperconvergée de NetApp

Eté 2017, NetApp a dévoilé son premier système « hyperconvergé », NetApp HCI (pour Hyper-Converged Infrastructure). « Hyperconvergé » entre guillemets car la première itération séparera physiquement les nœuds de stockage et de calcul.

Ce choix de la séparation physique des nœuds, plutôt inhabituel, ne semble pas troubler NetApp. Comme l’explique Mathias Robichon, le CTO de NetApp France, beaucoup de clients des solutions hyperconvergées traditionnelles sont frustrés de ne pas pouvoir faire évoluer de façon dissociée la partie compute de la partie stockage. La séparation choisie par NetApp serait une réponse à ce problème. « À partir d’un certain nombre de nœuds, il n’y a plus forcément d’avantage à ce que tous les nœuds fassent tout ».

Mathias Robichon explique également que la Flash a changé la donne dans l’hyperconvergé. « Avec des disques traditionnels, le goulet d’étranglement était le disque ; dédier une partie du CPU aux I/O n’avait donc pas d’impact. Avec la Flash, le service des IOPS met une pression plus grande sur les processeurs. Avoir un CPU qui gère à la fois une très forte demande Flash et des VM applicatives ne fait donc pas de sens ». Enfin le CTO indique que la séparation a aussi des bénéfices en matière de licences. Les nœuds de compute sont en effet dédiés au compute et ne gaspillent pas de ressources pour le stockage, ils peuvent donc se consacrer à plein aux applications qu’ils font tourner. Ce qui réduit potentiellement le nombre de nœuds de compute pour lesquels il faut payer des licences logicielles et système d’exploitation.

Une pile hyperconvergée motorisée par les technologies SolidFire

Dans la pratique, NetApp HCI est motorisé par une pile logicielle dérivée des technologies mises en œuvre dans ses baies SolidFire et supporte l’hyperviseur VMware vSphere ESXi de VMware.

Les appliances sont en fait des machines en marque blanche fournie par SuperMicro (des serveurs Big Twin de dernière génération) au format rack 2U. Chaque appliance embarque 4 nœuds bisocket Xeon disposant chacun de 6 emplacements pour disques SAS ou NVMe.

La configuration de démarrage minimum est de deux châssis de 4 nœuds. Chaque nœud sera disponible en trois capacités de stockage différentes (2,9 To, 5,8 To et 11,4 To) et en trois configurations CPU différentes (16 cœurs et 256 Go de RAM, 24 cœurs et 512 Go de RAM et 36 cœurs et 768 Go de RAM). Il sera possible de mixer des nœuds avec des configurations hétérogènes au sein d’un même châssis avec un maximum théorique de 64 nœuds physiques par cluster.

Côté logiciel, la couche de stockage distribuée est fournie par ElementOS, le système d’exploitation des baies SolidFire. Ce dernier a été spécifiquement modifié pour le système NetApp HCI. Le constructeur a ainsi ajouté une couche de provisioning et de déploiement automatisée, ainsi qu’un outil spécifique d’administration pour gérer les montées de version et permettre le support à distance sur un cluster NetApp HCI.

Selon la firme, les services NetApp Data Fabric seront disponibles sur ses systèmes hyperconvergés à commencer par les services de réplication SnapMirror (les NetApp HCI seront les premiers systèmes motorisés par Element OS supportant la réplication native depuis et vers des baies FAS) ou les services avancés de snapshots offerts par SnapCenter. Il sera également possible de disposer de services NAS, via l’intégration d’une VM OnTap Select (la version virtuelle du logiciel qui motorise les baies FAS du constructeur).

La principale fonction mise en avant par NetApp pour se différencier de la concurrence est bien sûr la gestion très fine de la qualité de service offerte par la plate-forme de stockage SolidFire. NetApp pense que son aptitude à allouer de façon granulaire les ressources de stockage pourrait faire la différence par rapport aux plates-formes hyperconvergées existantes.

Pour l’instant le prix des systèmes NetApp HCI n’a pas été précisé. 

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