Questions à Alexandre Signoret, Sales Leader Websphere Europe, IBM France

Alexandre Signoret revient pour nous sur l’intérêt du cloud hybride et sur l’offre IBM en la matière, bâtie autour de Softlayer et de Pureapplication.

Alexandre Signoret : Pour beaucoup de nos clients, il n’est pas possible de faire tourner toutes leurs applications dans le Cloud, et parallèlement, ils ne souhaitent pas tout exploiter en mode Data Center. L’hybridation est possible avec PureApplication car cette offre, s’appuyant sur les outils de SoftLayer qu’avait racheté IBM, est orientée vers le Cloud public aussi bien que vers les formules de Cloud privé. Cela suppose un mécanisme pour livrer des applications qui puissent réellement tourner en hybride, avec une partie dans le Cloud et une autre dans le Data Center. Nos clients ont besoin d’exploiter ces deux types de contexte avec une égale maîtrise des éléments-clés : sécurité, automatisation, monitoring…

Quels sont les cas d’usage qui bénéficient le plus de cette solution ?

 

Un premier cas d’usage consiste pour un client à démarrer un projet dans le Cloud, pour le lancement d'un service par exemple. Puis, à partir d’une certaine volumétrie, de passer en production en rapatriant l’application dans son Data Center. La force de notre offre est que l’application est rapatriée telle quelle, sans changements. C’est ce qui a motivé une grande société d’assurances européenne, leader sur son marché. Elle utilise actuellement PureApplication pour des applications de type BPM autour de processus-clés comme la souscription d’assurances. L’entreprise a débuté son projet dans le Cloud et l’a ensuite rapatrié pour le mettre en production. Le gros avantage est de pouvoir ainsi valider le projet en mode « on demand »  en utilisant que les ressources nécessaires. Puis d’accompagner le  passage en production par simple rapatriement de l’application, par un simple « export-import ».

 

Pourtant les modèles sous-jacents diffèrent parfois quand on passe du contexte « agile » du Cloud à celui du Data Center…

 

A la différence du Cloud qui offre de l'agilité à certaines étapes, le Data Center correspond pour l’entreprise à des investissements liés à l’industrialisation,  pour développer une capacité de mutualisation, etc. Le contexte change, mais avec PureApplication nous faisons la preuve qu’il n’y a pas besoin de ré-architecturer ni de repenser l’application ou les mécanismes de stockage. Dans les cas comme celui que nous évoquons, nos clients peuvent s’appuyer sur la grande richesse des catalogues de patterns disponibles - pour les logiciels IBM comme pour de très nombreux logiciels tiers - qui facilitent une transition complètement transparente depuis l’environnement Cloud.

 

Vous parlez de patterns, pouvez préciser ce point ?

 

Les patterns permettent de capturer simultanément une application et son cycle de vie, avec des métadonnées qui permettent de gérer par exemple les évolutions de versions. Utiliser les patterns assure un continuum de monitoring et évite par exemple des interventions d’ingénierie pour retravailler le code et reconstruire les mécanismes de stockage lorsqu’ils différent entre ceux des opérateurs du Cloud et ceux du Data Center.   

 

Quid du cas d’usage inverse, quand le Data Center  « déborde » vers le Cloud ?

 

C’est un cas d’hybridation qui est également très demandé. Pour faire face à des pics d'activité, à des phénomènes saisonniers, ou encore pour des raisons d’extension géographique, une  entreprise va utiliser le Cloud à partir d’applications bien établies dans son Data Center. L'objectif est souvent d'accélérer le déploiement commercial  tout en assurant un contrôle d’ensemble. Le prochain événement mondial  PureApplication, à Paris au printemps prochain, permettra d’illustrer le cas de l’Agence pour l’Emploi d’un pays Nordique, qui suivant ce schéma étend actuellement sur le Cloud des applications  - de gestion des interviews,  des processus liés à la recherche d’emploi - initialement implantées physiquement dans son Data Center. PureApplication répond aussi souvent à des motivations de « business recovery » qui poussent des entreprises, à partir de leur data center nominal qui sert ainsi « d’assurance », à bénéficier sur le Cloud d’un volant de capacité additionnelle. Pour ces deux scénarios d’hybridation, qui  commencent à devenir matures, nous observons une demande croissante, avec à chaque fois le besoin d’une automatisation pour tous les déplacements d’applications dans les deux sens. Nos clients obtiennent  ainsi « le meilleur des deux mondes » : le Cloud pour l’agilité et la rapidité, et le Data Center pour l’amortissement des coûts et la conservation des données de production dans l’environnement propre de l’entreprise. 

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