ColiPoste virtualise ses applications financières SAP avec VMware

Dans le cadre d’un vaste chantier de rénovation de son système financier baptisé Colibri 2012, ColiPoste a opté pour une infrastructure virtualisée reposant sur des technologies VMware. En virtualisant massivement, le groupe a renforcé la disponibilité de ses applications tout en simplifiant la mise en place d’un Plan de Reprise d’activités.

La Poste – ColiPoste est le n°1 français de la distribution de colis. Le groupe, basé sur une structure très décentralisé, distribue et traite plus d’un million de colis par jour. Pour cela, il s’adosse à 15 plate-formes de tri, 70 agences de livraison et 17 000 points de contacts. L’entreprise génère plus d’1,5 milliard de chiffre d’affaires. Le groupe a décidé de mener un grand chantier de rénovation de son système d’information financier basé sur SAP, avec pour ambition de répondre à certaines problématiques clés : Comment améliorer le service ? Comment rationaliser l’infrastructure informatique et les opérations de traitement? Comment exploiter les informations des colis pour mieux satisfaire les clients? 

Vers le projet Colibri 2012 

Il faut dire que pour orchestrer ses services, ColiPoste s’adosse à un système informatique financier particulièrement complexe et ramifié : un grand volume d’écritures comptables - plus de 2,5 millions d’écritures comptables ont été réalisées en 2011- , des applications financières et opérationnelles fonctionnant sur l’environnement SAP,  associées à des bases de données Oracle, de multiples serveurs physiques ainsi que des systèmes virtualisés sous Solaris. Le tout, hébergé chez un infogéreur. « Nous cherchions à améliorer l’analyse (des données) et optimiser le pilotage d’entreprise. Au niveau infrastructure, nous avions beaucoup de serveurs, mais finalement peu étaient exploités », précise David Bizien, Directeur SI Finance chez ColiPoste.

ColiPoste récompensé

Lors de l’édition 2013 du VMware Forum, ColiPoste s’est vu remettre le Trophée Application critique dans le cadre des Trophées de l’innovation décernés par l’éditeur, remis ce jour, jeudi 6 juin.

C’est ainsi que le projet stratégique « Colibri 2012 » est né. Les objectifs définis étaient très clairs : étendre l’environnement SAP, développer de nouvelles applications financières, repenser l’architecture informatique (matérielle et logicielle) et créer des capacités de pilotage. Cette extension du système devait également prendre en compte les niveaux de criticité des applications, des données et de la disponibilité, qui varient en fonction de certaines périodes. « Les coûts pour garantir de la haute disponibilité pouvaient ainsi être prohibitifs », explique David Bizien. 

Suite un audit et à l’évaluation des besoins, un appel d’offres a alors été lancé, au terme duquel oXya, hébergeur SAP et partenaire VMware, a été choisi. « Nous avons eu des discussions sur la gestion des licences Oracle sous VMware qui pouvait entrainer des coûts dissuasifs. Cependant, nous utilisons le moteur Oracle uniquement pour nos données SAP. Nous ne payons pas directement la licence à Oracle mais à SAP. Et cela résout de nombreuses contraintes », explique David Bizien. 

Une soixantaine de serveurs 

Pour ne pas multiplier les technologies et être dépendant d’un système d’exploitation,  ColiPoste a fait le choix de s’adosser à des solutions VMware (vSphere 5.0), pour tout ce qui est virtualisation. Une façon également de faciliter l’administration de l’ensemble, rapporte le groupe. 

Alors qu’en février 2012, ColiPoste disposait de 12 serveurs virtuels sous Solaris, fin 2012, ce sont plus de 60 serveurs virtuels, sur 9 serveurs HP physiques, qui ont été déployés. « Il y avait de nombreux avantages à mettre en place de la virtualisation : la flexibilité, le coût, une certaine indépendante vis-à-vis du matériel, et même retarder son obsolescence. Plus globalement, nous nous inscrivons dans une démarche durable », analyse David Bizien.  Nous avons plus de marge, plus de capacités à monter en charge sur nos serveurs pour nos besoins ponctuels », poursuit le directeur SI Finance. 

Aujourd’hui, cette infrastructure virtualisée est utilisée par plus de 500 personnes. OXya a la charge de son administration. « C’est transparent pour nous et nous gagnons en capacité et en performance. Pour monter un serveur, il nous faut maintenant 2 jours contre 6 semaines précédemment ! Les gains sont donc importants », se satisfait David Bizien. En parallèle à cette nouvelle infrastructure, la partie logicielle a elle aussi été mise à jour : déploiement de la distribution Linux SuSe, mise en place d’Oracle 11g, de SAP Business Object BI 4.0 et du portail SAP. 

Une meilleure sécurité des données et un Plan de Reprise d’Activité simplifié 

Autre gain de la mise en place de cette infrastructure virtualisée : un Plan de Reprise d’activités (PRA). Jusqu’à présent, les procédures pour réaliser un PRA, entre les deux sites distants (Loos, Emerainville) où sont hébergés les serveurs du groupe, étaient manuelles, longues et coûteuses. « Le PRA avec notre nouvelle infrastructure a été une vraie surprise », s’enthousiasme David Bizien. 

Pour sa mise en place, les anciens serveurs ont été réutilisés et certaines technologies déployées, comme l’outil « Veeam Backup & Replication » pour VMware. Ce dernier sert à répliquer les images des serveurs virtuels sur un site distant et ce, en mode incrémental. Pour s’assurer du bon fonctionnement du PRA, un test grandeur nature est réalisé une fois par an, mais les serveurs de production sont répliqués 4 fois par jour. 

Un environnement SAP audité et adapté 

Enfin, dernière étape au chantier, la mise en place de l’infrastructure virtualisée ainsi que  des nouvelles fonctions (dématérialisation, gestion du contrôle facture transport, élaboration budgétaire, Reporting) a nécessité une modification du système applicatif financier. « Sur la partie SAP, il a fallu adapter l’environnement. Mais, c’est oXya qui a pris en charge cette partie », continue David Bizien.  Aucune recompilation n’a été nécessaire. Par contre, des configurations et paramétrages ont dû être adaptés et modifiés. 

« Nous avons stressé le système, particulièrement la base de données et le reporting, sans constater d’impact notable sur l’infrastructure, se félicite David Bizien. Les performances sur BI 4 sont plutôt bonnes même si nous avons vu de petits bugs ici et là, notamment sur Crystal Report », rapporte David Bizien. 

Dans le cadre d’une évolution du projet, ColiPoste envisage le déploiement de « VSphere 6 » et de « Veeam Backup & Replication » pour VMware, qui permettra notamment d’utiliser les fonctions de sauvegarde sur bandes.  

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