Intel : qui pour succéder à Paul Otellini ?

Un profil technique ou un profil financier ? Un dirigeant du sérail ou quelqu'un venant de l'externe ? A l'heure où Intel doit affronter le déclin du PC et accélérer sa mutation vers les marchés du mobile, le nom du successeur de Paul Otellini, l'actuel Pdg qui a annoncé son départ, fait l'objet de multiples spéculations.

Avec

le retrait annoncé de Paul Otellini en mai prochain, la question du profil du futur Pdg d'Intel est immédiatement sur la table. Car le géant des semi-conducteurs, s'il s'appuie sur des résultats financiers

toujours plus que solides, affronte une étape charnière de son histoire, avec le déclin du PC et la percée des terminaux mobiles. Intel doit trouver le moyen de s'imposer sur ce segment, où la firme n'a pas encore prouvé sa capacité à endiguer la percée des architectures ARM.

Si le conseil d’administration d’Intel n’a pas immédiatement annoncé le nom du successeur d'Otellini, plusieurs responsables d'Intel ont été promus dans la foulée au rang de vice-président exécutif : il s’agit de Renee James (en photo ci-contre), qui dirige la division logicielle, de Brian Krzanich, le directeur opérationnel et patron de la fabrication, et de Stacy Smith, le directeur financier et directeur de la stratégie. Trois noms qui figurent donc logiquement dans la short-list des favoris.

"Intel a besoin d'un architecte"

Pour les analystes interrogés par nos confrères de

Computerworld, le successeur de l'actuel Pdg a en effet de fortes chances de venir de l'interne, Intel ayant toujours procédé de la sorte au cours de ses 45 années d'existence. Deux favoris semblent se dégager. Renee James d'abord, citée par Ken Dulaney (un analyste du Gartner) et Jack Gold (de J. Gold Associates). Mais tous deux mentionnent également un sérieux challenger : David Perlmutter (ci-contre), qui a la charge de la direction produit et de la division chargée de l'architecture. "Après s'être concentré sur les ventes et les opérations, Intel a besoin d'un architecte", plaide Ken Dulaney. Parmi les profils de techniciens, Justin Rattner, le directeur technique et patron des laboratoires, fait figure d'autre option envisageable. D'autres analystes défendent plutôt un profil plus axé sur les ventes, faisant remarquer que Paul Otellini, le premier patron d'Intel à ne pas être ingénieur, avait montré qu'un géant des semi-conducteurs pouvait être dirigé par quelqu'un ne sachant pas designer une architecture de micro-processeurs. Si ce raisonnement prévaut, Stacy Smith (le DAF) apparaît bien placé.

Regarder du côté d'Apple, de Qualcomm ou de Motorola ? D'autres analystes, au contraire, font valoir que des dirigeants externes seraient plus indiqués pour conduire la transformation par laquelle doit passer Intel pour percer dans le mobile. Dans

BusinessWeek, Craig Berger, analyste chez FBR Capital Markets & Co, recommande au conseil d'administration d'Intel de regarder du côté des dirigeants d'Apple ou de Qualcomm. De son côté, Doug Freedman, analyste chez RBC Capital Markets, cite Sanjay Jha, ex-Pdg de Motorola Mobility.

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