La semaine vue par LeMagIT (19 janvier)

IBM : timide éclaircie après une année 2017 difficile

IBM a publié ce jeudi ses résultats trimestriels. Ils sont au-dessus des attentes.

IBM a mis fin à 22 trimestres consécutifs de recul de son chiffre d’affaires avec un revenu de 22.5 milliards de dollars (contre 22 Md$ escomptés), en progression de +3.5% par rapport à la même période 2016.

Mais l’année reste mauvaise avec un CA 2017 qui stagne à 79,14 milliards (-1%). Et surtout des revenus opérationnels en net recul sur l’année (-7,6%).

Le « cognitif » (AI et analytique) et la division Sytèmes (IBM Z, Power et Stockage) se sont bien comportés, avec une première année de croissance « depuis longtemps » selon un porte-parole, pour le stockage.

La PDG d’IBM souligne également que le chiffre d'affaires lié aux ‘’strategic imperatives’’ (NDR : un groupe créé en 2015 qui comprend l’analytique, le cloud, la sécurité et la mobilité) a de nouveau progressé à un taux à deux chiffres. « Il représente désormais 46 % de notre revenu global ».

Le Dropbox français Oodrive se renforce dans la gestion des contenus multimédias professionnels

Jeudi, le Dropbox français Oodrive a annoncé la rachat d'Orphea, un spécialiste du Digital Asset Management. La solution Orphea Studio et une solution qui gère les contenus multimédia sous forme de photothèques et de médiathèques digitales et qui couvre l’indexation, l'annotation, le classement, le stockage et la recherche de ressources numériques (images, vidéos et documents).

« Orphea va nous permettre de répondre aux demandes du marché en matière de gestion de contenus médias, tant en France qu’en Europe », se félicite Stanislas de Rémur, CEO de Oodrive.

Avec cette nouvelle offre, Oodrive visera les départements Communication et Marketing et les secteurs gros utilisateurs de multimédia (publicité, mode, création audio-visuelle, etc.)

SuccessFactor : la crainte du Cloud des clients européens de SAP vient d’un « manque d’information »

SAP a annoncé la semaine dernière qu’il allait développer un HCM sur site pour S/4HANA. La décision sonne comme un revirement pour l’éditeur qui n’avait prévu initialement qu’une option SaaS pour la brique RH de son nouvel ERP. Une étude du groupe utilisateurs allemand (DSAG) et la réponse à cette étude par un cadre de SuccessFactor montrent ce mardi que la demande pour le sur-site serait très majoritairement concentrée en Europe.

Selon le DSAG, 40% des entreprises sondées veulent un HCM sur site et 40% autres l’envisagent en mode hybride. La réglementation et les réticences des employés à voir leurs données personnelles mises hors les murs de l’entreprise expliqueraient la réticence au Cloud.

Pour Stephen Spears, de SuccessFactors, ses résultats de l'enquête de la DSAG sont à contre-courant du reste du monde. « Dans la zone Asie-Pacifique, la situation est tout à fait inverses - c’est 10% à 20% des entreprises qui ont encore un plan pour maintenir le [HCM] sur-site. En Amérique du Nord c’est à peu près la même chose », déclare-t-il à l’ASUG.

Pour lui, cette crainte vis-à-vis du Cloud n’est pas rationnelle. Elle serait au contraire liée à « un manque d'informations ». SAP devrait donc mieux informer sur ses pratiques en matière de sécurité, de gestion des données hébergées, ainsi que sur la manière dont il a abordé la conformité GDPR dans ses logiciels. Mais un fournisseur pur SaaS pouvait-il faire une autre analyse ?

One Identity rachète le hongrois Balabit

Jeudi, One Identity (Quest Software) a racheté l’européen Balabit. One Identity, spécialiste de la gestion des identités et des accès (IAM), se renforce ainsi avec un fournisseur hongrois de solutions de gestion des accès à privilèges (PAM), d'analyse des comptes à privilèges et de gestion des logs.

Actuellement, la technologie de gestion des sessions de Balabit est intégrée à la solution One Identity Safeguard. Avec cette acquisition, One Identity renforcera ses solutions de PAM grâce à l’expertise en Machine Learning du hongrois.

Les termes de la transaction n'ont pas été communiqués.

MicroStrategy se rapproche de Qlik et Tableau, pour mieux les contrer

Cette semaine, enfin, l’éditeur de BI MicroStrategy tenait sa grand-messe annuelle à Las Vegas. On en retiendra surtout l’annonce de connecteurs pour Qlik, Tableau et PowerBI.

Ces connecteurs montrent en effet que la réalité du marché est la plus forte. Les utilisateurs métiers sont aujourd’hui friands de ces trois outils de DataViz en self-service. « Ils les achètent comme on achète n’importe quel produit sur Amazon », admet le CTO de MicroStrategy.

Un éditeur de plateforme comme MicrosStrategy - mais aussi des géants comme SAP - ont bien tenté de capter ce « bout » de la chaine de BI qu’ils n’ont pas vu émerger. En vain. MicroStrategy Desktop existe encore mais l’éditeur ouvre finallement sa core plateforme à ces concurrents.

Deuxième enseignements, MicroStrategy le fait – aussi – parce que la demande des directions d’entreprises est aujourd’hui d’unifier les données. Or la DataViz, aussi bénéfique soit-elle, a recréé des silos d’informations et de rapports.

Autant s’ouvrir donc, pour consolider cette position de « core plateform » de la BI d’entreprise. D’autant plus que, comme le faisait remarque le Gartner, l’AI, la Data Discovery (interprétation automatisée) et les requêtes en langages naturelles exigent des modèles de données et des moteurs sémantiques que les acteurs de la DataViz risquent d’avoir du mal à fournir à leurs clients. Se rapprocher d’eux, pour MicroStrategy, est au final un moyen de saisir l’opportunité de mieux les contrer.