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Les bases NoSQL gagnent en popularité, mais restent loin derrière Oracle

L’indice de popularité de DB Engines montre que les deux bases qui animent communautés et réseaux sont Orcle et MySQL, suivies par SQL Server. MongoDB et Cassandra affichent leur dynamisme.

En 2015, comme en 2014, Oracle est la base de données qui a créé le plus de bruit sur le web, nous apprend le classement DB-Engines Ranking. D’ailleurs, comme le titre la société, « Oracle est le système de base de données de l’année », rappelant ainsi que dans un monde où les données s’accumulent, dans des formats différents, le monde relationnel a encore la cote, du côté des professionnels, et qu’Oracle, avec sa complexité et sa vaste base installée dans les entreprises, truste l’essentiel des discours.

Ce classement DB-Engines repose en fait sur un indice de popularité qui prend en compte plusieurs critères glanés sur le Web : le nombre de mentions sur le Web, sa présence dans Google Trend, la fréquence des discutions, le nombre d’offres d’emploi et de profils spécialisés sur la technologie, et évidemment, sa présence sur les réseaux sociaux.

En se basant sur ce calcul, rien se semble déstabiliser le triumverat de tête : Oracle, MySQL (également propriété du géant californien) et Microsoft SQL Server sont le loin les bases sur lesquelles les discussions et les débats s’engagent le plus et où les compétences sont présentes. L’indice de DB-Engines montre même qu’Oracle renforce sa position avec un ranking en progression (1496,08) devant MySQL (1299,26, +21,75) et SQL Server (1144,06, -54,55).

Derrière, les dés ne sont pas jetés. A l’exception d’IBM DB2, autre base historique dont les évolutions (comme le In-Memory) ne semblent pas animer la communauté d’utilisateurs, ce baromètre pointe une montée en puissance des bases dites NoSQL. A l’image de MongoDB, qui vient ravir la 4e place à un PostgreSQL (désormais 5e), moins dynamique mais très présente, ou encore à Cassandra, classée 8e avec un indice de popularité de 130,95. Ces bases affichent toutefois des indices nettement en dessous d’Oracle, MySQL et SQL Server.

Pour parfaire ce top 10, Microsoft Access se loge à la 7e place, SQLite 9e et Redis 10e.

Derrière, les débats s’animent, orchestrés par une bataille entre Open Source et propriétaire, historique et nouveaux entrants. Teradata perd une place et se positionne 14e, entre SolR et Hive. HBase perd 2 places dans cet indice de popularité (16e) et Splunk en gagne 2 (18e). Notons la bonne santé de MariaDB qui passe de la 27e à la 23e place.

Si SAP se positionne 11e avec SAP Adaptative Server, héritée de Sybase, HANA, base In-Memory sur laquelle l’éditeur axe tous ses discours, gagne 2 places, de la 21e à la 19e place.

Côté des bases développées nativement pour le Cloud, Amazon DynamoDB gagne quelques places à la 26e position. Mais notons le fort dynamisme de RedShift d’AWS, qui passe de la 49e à la 35e place. L’’intérêt pour cet entrepôt de données Cloud semble donc se confirmer. Microsoft Azure SQL Database perd 2 places, de la 28e à la 30e place. Google BigQuery grimpe de la 54e à la 43e place.

Ce classement nous livre enfin un début d’enseignement : en dépit d’un discours très affuté des bases NosQL (et de leurs capacités à concurrencer Oracle sur certains sous-systèmes), Oracle maintient fermement le cap et continue d’alimenter une communauté grandissante. Le buzz suscité par des bases NoSQL, telles que MongoDB et Cassandra, ne vient pas pour autant détrôner la machine Oracle – dont on connait assurément la force de frappe marketing.

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