Cet article fait partie de notre guide: Le Who's Who 2018 de l'Hyperconvergence

HyperFlex : Cisco en route vers le contrôle de bout en bout de sa pile hyperconvergée

Cisco propose depuis la mi-2016 une gamme de systèmes hyperconvergés qui s’appuie sur ses systèmes UCS et sur la couche logicielle de SpringPath. Cette start-up rachetée en août 2017 va lui permettre de contrôler de bout en bout la technologie de sa pile hyperconvergée.

Comme chez Nutanix ou VMware, la clé de la plate-forme HyperFlex est le système de fichiers distribué développé par SpringPath qui permet d’unifier le stockage Flash et disque dur présent sur les différents nœuds pour le présenter sous la forme de pools consommables par vSphere.

Ce système de fichiers est accompagné d’une offre riche de services parmi lesquels la réplication, la déduplication, la compression, le Thin provisioning, le clonage rapide et les snapshots.

Techniquement, le système de fichiers de SpringPath est un file system distribué à base de log (similaire en cela à la plupart des file system modernes). Sa mission principale est de distribuer les données de façon sécurisée entre les nœuds tout en assurant un haut niveau de performance via plusieurs mécanismes de cache (en mémoire et sur SSD). Le file system maintient de multiples copies de chaque bloc de données (le nombre de copies étant fonction des politiques définies par l’administrateur).

Le système de fichiers de SpringPath gère le placement dynamique des données via un mécanisme de cache et de « tiering » automatisé. Selon leur « fraîcheur » et leur criticité les données vivent en cache dans la mémoire du nœud ou sur SSD avant d’être finalement « persistées » sur disque dur.

Comme chez la plupart des concurrents, les données ingérées sont systématiquement écrites sur un SSD local puis répliquées sur des SSD distants avant que l’écriture ne soit acquittée. En lecture, le système recherche en priorité une copie locale des données sur SSD avant de rechercher une copie distante, afin de réduire le temps d’accès et la latence.

Il faut un minimum de trois nœuds pour démarrer un système HyperFlex. Chaque nœud dispose d’un SSD rapide pour le log, d’un SSD pour le cache et de disques durs pour le stockage. Une paire d’interfaces 10 Gigabit Ethernet permet les échanges de données entre membres du cluster.

Sur chaque nœud est aussi installé VMware vSphere ainsi qu’une machine virtuelle de contrôle, qui est en fait la machine virtuelle SpringPath. Cette dernière accède aux ressources de stockage (disques durs et SSD) présentes sur les machines en mode PassThrough (via l’API VMware VM_DIRECT_PATH) et permet de les incorporer dans le système de fichiers distribué. Ce système de fichiers est alors présenté aux VM sous la forme d’un point de montage NFS supportant les API VAAI (ce qui permet de contrôler les capacités de snapshot et de clonage depuis l’hyperviseur).

Cisco a récemment intégré HyperFlex avec sa technologie CloudCenter qui permet désormais d’administrer et d’orchestrer le mouvement de workloads entre des clusters HyperFlex et des clouds publics, comme Amazon Web Services et Microsoft Azure.

CloudCenter est le fruit de l’acquisition des technologies de CliQr Technologies, en mars 2016.

Une offre qui s’appuie sur les serveurs rack UCS

L’offre HyperFlex de Cisco s’appuie sur les serveurs rack 1U et 2U de la firme et se décline en versions hybrides et 100 % Flash.

Selon Cisco, les prix d’un cluster de trois nœuds Hyperflex débutent sous la barre des 60 000 $, sans licence vSphere, mais avec un an de support 24/7. En un peu plus d’un an, HyperFlex aurait déjà séduit plus de 1800 clients, pour l’essentiel des PME ou des grandes entreprises à la recherche d’une solution simple pour leurs agences et leurs bureaux distants.

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