Daimler s’apprête à son tour à réinternaliser son IT tout en lorgnant vers l’Inde et la Turquie

Le constructeur automobile allemand Daimler prévoit d’économiser quelques 150 millions d’euros par an en réinternalisant son IT tout en développant son activité en Inde et en Turquie.

Le constructeur automobile allemand Daimler prévoit d’économiser quelques 150 millions d’euros par an en réinternalisant son IT tout en développant son activité en Inde et en Turquie. Une annonce qui intervient alors que les retours en arrière après des années d’externalisation sont légions. Outre-Atlantique General Motors vient d’annoncer le rapatriement de certaines activités externalisées dans le sous-continent tout comme American Express. Il y a quelques semaines Procter & Gamble suivait le même chemin estimant devoir mieux contrôler son IT pour demeurer compétitif. 

Selon nos confrères allemands du magazine Automobilwoche, un membre de la direction de Daimler aurait expliqué avoir pour objectif une économie de 150 millions d’euros annuels d’ici la fin 2016. Dans le même temps le DSI de Daimler prévoit d’étendre ses activités IT en Inde et en Turquie. Ce mouvement intègre notamment la réinternalisation des services SAP et la mise en place d’un centre dédié à l’ERP en Inde (à Bangalore) qui serait fort de 700 salariés. 

Peter Schumacher, patron du cabinet de conseil en management Value Leadership Group explique que cette stratégie souligne tout de même les avantages offerts par les activités offshore. Et d’ajouter que « nos discussions avec les DSI européens confirment que beaucoup sont séduit par l’idée d’étendre encore l’utilisation de services en mode offshore. Les clusters orientés IT et R&D établis à Bangalore sont désormais matures et généralement unique en termes de taille et de compétences très élevées concernant de nombreuses disciplines informatique et de nombreux produits de référence ». 

L’an passé General Motors (GM) avait annoncé son plan de réinternalisé ses activités extérieures – 90% du total de son IT – et de recruter 10 000 informaticiens dans ce cadre. La pression sur les emplois aux Etats-Unis aidant General Motors ne devrait pas être le dernier dans ce cas. Selon un article récent publié dans Times of India, des sources proches de Procter & Gamble affirme que le plan du géant des cosmétiques et bien de « reprendre un contrôle direct sur des pans cruciaux de ses  technologiques IT afin de s’en servir de levier pour conforter sa position face à la concurrence ». 

Lutz Peichter, de Forrester, affirme que la tendance des grandes entreprises à reprendre en main en interne leur IT est largement due aux échecs constatés et à la qualité de service jugée faible côté fournisseurs. Selon lui le problème réside dans le fait que les fournisseurs font souvent ce qui est signé dans le contrat mais que les contrats reflètent rarement la manière dont les entreprises souhaitent réellement conduire leur activité. 

Article adapté de ComputerWeekly

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