L’Etat aide les constructeurs automobiles, le sort des prestataires en R&D est plus flou

Le gouvernement vient d’accorder une aide massive au secteur automobile sous forme d’un prêt quinquennal de 6 milliards d’euros à se partager entre les deux constructeurs nationaux, Peugeot et Renault, en échange de garanties sur l’emploi et d’investissement dans l’innovation, notamment liée aux véhicules propres.

Le gouvernement vient d’accorder une aide massive au secteur automobile sous forme d’un prêt quinquennal de 6 milliards d’euros à se partager entre les deux constructeurs nationaux, Peugeot et Renault, en échange de garanties sur l’emploi et d’investissement dans l’innovation, notamment liée aux véhicules propres.

Un doute important subsiste cependant concernant les garanties d’emplois sur les sous traitants et, notamment, ceux qui fournissent des services de R&D externalisée. Nicolas Sarkozy a bien promis un doublement de l’aide aux sous-traitants du secteur – à hauteur de 600 millions d’euros – mais sans préciser qui en bénéficierait. De fait, Renault aura du mal a remplir sa part du contrat en terme d’innovation sans revenir sur sa décision unilatérale de mettre fin à 1 200 contrats de prestation sur son Technocentre. Parmi les sociétés directement concernées par cet arrêt des développements, on comptait notamment Alten, Altran et Assystem. Mais nombre de toutes petites structures sont également prestataires pour l’automobile.

Interrogés lors de la manifestation intersyndicale du 29 janvier dernier des salariés du Technocentre estimaient que la R&D montrait depuis les départs de forts signes de dysfonctionnement même si tous les projets continuent officiellement. Selon Pierre Nicolas, l’un des secrétaires CGT du site R&D de Renault, la direction « essaie de remplacer les prestataires en interne, notamment via des mutations forcées ou des plans de formation accélérés ».

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