SanDisk dévoile un logiciel de cache Flash pour VMware vSphere

Après avoir lancé sa technologie de cache logicielle pour Windows et Linux en février, le constructeur vient de dévoiler une version pour VMware vSphere de sa technologie de cache Flash. SanDisk devra affronter sur ce marché des constructeurs comme NetApp, EMC, Fusion-io, LSI, Stec, OCZ... Le MagIT fait le point.

SanDisk a présenté il y a dix jours la version pour VMware vSphere de sa solution logicielle d’accélération à base de cache Flash, FlashSoft, dont l’objectif est de tirer parti des performances de la mémoire Flash pour doper les performances des machines virtuelles. SanDisk commercialisait déjà depuis février 2012 des versions pour Windows Server et Linux du logiciel, mais il s’attaque désormais aux environnements virtualisés.

Interrogé par nos partenaires de SearchStorage.com, Rich Petersen, le directeur marketing de l’activité FlashSoft de SanDisk, explique que le logiciel fonctionne avec n'importe quel dispositif à base de mémoire Flash, qu’il s’agisse d’une carte PCI-Express installée dans le serveur, d’un disque SSD, de multiples SSD en configuration RAID. En fait, tout volume logique (LUN) visible par le logiciel peut-être utilisé comme une mémoire tampon.

Le logiciel se présente sous la forme d’un module d’extension au noyau d’ESXi, de sorte qu'il s'exécute de façon transparente au sein de l'hyperviseur sans exiger des agents sur les machines virtuelles. «Tout est piloté depuis l’hyperviseur lui-même ", indique Petersen. "La seule autre composante est le plug-in à l'interface vCenter."

Les administrateurs peuvent surveiller les performances de mise en cache et choisir d’activer ou d’arrêter la mise en cache de façon individuelle pour chaque machine virtuelle ou disque de la machine virtuelle (VMDK) et ce, depuis la console de gestion vCenter.

Des performances accrues d'un facteur de 3 à 5 selon SanDisk

Comme l’explique Petersen, il est fréquent de voir que des clients qui ont investi dans des serveurs puissants pour la virtualisation ne tirent parti qu’à 5 ou 10% de leurs capacités du fait de la latence d’entrées/sorties entre l'hôte physique et le stockage, et du fait du phénomène de « mixage d’entrées/sorties » que produisent les multiples demandes des VM, une fois centralisées par l’hyperviseur.

«On voit des clients qui dépensent des dizaines de milliers de dollars sur un serveur et qui n’ont jamais embrayé au-delà de la première vitesse», dit Petersen. Selon lui, Flashsoft permet de multiplier par 3 à 5 la performance des applications et d’accroître d’un facteur de trois la densité de VM par serveur. Un autre avantage mis en avant par Jeff Boles, analyste principal pour le Taneja Group, est que FlashSoft permet d’apporter les bénéfices de la Flash sans avoir à refondre son architecture de stockage


FlashSoft pour VMware vSphere est disponible auprès de SanDisk au prix de 3 900 $ par serveur, soit un peu plus cher que les deux produits existants, FlashSoft pour Windows Server (3000 $) et FlashSoft pour Linux (3 500 $).

Une concurrence rude sur le secteur de la Flash

Comme dans tous les domaines touchant à la mémoire Flash, la concurrence sur le marché des logiciels de cache est intense. La start-up Proximal Data a lancé le mois dernier son logiciel AutoCache pour ESXi, tandis que NetApp présentait son logiciel Flash Accel dans le courant août.

Parmi les autres protagonistes du marché, on peut aussi citer Velobit, EMC avec sa solution VFCache (couplée au cartes PCIe de Micro), Fusion-io avec iOTurbine (couplée avec ses propres cartes PCIe), LSI avec son logiciel embarqué Nytro XD, OCZ avec SANRAD ou STEC avec EnhanceIO (couplée à ses propres solutions). Et la liste devrait encore s’allonger dans les mois à venir. Les prix, quant à eux, devraient finir par redevenir plus raisonnables…

Adapté d’un article en anglais de Todd Erickson, SearchStorage.com, par Christophe Bardy, LeMagIT

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