HP Discover : HP met en avant des performances de déduplication trois fois meilleures qu'EMC

Le constructeur a profité de sa conférence utilisateurs à Las Vegas pour dévoiler sa technologie de déduplication qui permet de doper la performance de ses appliances de sauvegarde dédupliquées StoreOnce B6200 à 100 To/h. Un débit plus de trois fois supérieur à celui du haut de gamme EMC, le DD990.

HP n’entend pas laisser le marché de la déduplication à EMC et ses baies Data Domain et Avamar. Sur un marché estimé à près de 5 Md$ à l’horizon 2015, HP entend contrer la domination d’EMC avec ses baies StoreOnce avec deux arguments forts : l’unicité de son algorithme de déduplication sur l’ensemble de son offre (appliances de sauvegarde, logiciels et sans doute à l’avenir baies de stockage) et des performances supérieures à celles de son concurrent.

100To/h avec une appliance StoreOnce B6200 à 8 noeuds

À l’occasion de sa conférence utilisateurs HP Discover, qui se tenait cette semaine à Las Vegas, HP a ainsi annoncé une nouvelle évolution de sa technologie de déduplication qui permet de porter le débit de sauvegarde à 100 To/h, soit trois fois plus que la plus performante des baies Data Domain annoncée il y a deux semaines à EMC World, le Data Domain DD 990. Cette performance de 100 To/h est le fruit de l’ajout d’un étage de déduplication à la source baptisé « Catalyst », qui permet de multiplier par 2,5 la performance en sauvegarde par rapport à celle obtenue avec la seule déduplication à la cible sur la baie StoreOnce B6200. Cette dernière, dévoilée en novembre dernier lors de HP Discover Europe, plafonnait jusqu’alors à 40 To/h en sauvegarde. Il est à noter toutefois que « Catalyst » n’a aucun impact sur la performance en restauration du StoreOnce B6200 qui se maintient à 40 To/s, soit de toute façon bien plus que ce que propose EMC avec une seule baie DD990.

Pas de déduplication globale

La baie B6200 est une librairie virtuelle développée par HP qui s‘appuie sur l’agrégation de 4 couples de contrôleurs. Ces derniers embarquent le file system en cluster Ibrix d’HP afin de constituer quatre pools de données sur lesquels viennent se déverser les données dédupliquées par l’algorithme StoreOnce. Chacun des couples permet de fournir une haute disponibilité et dispose dans la pratique de son propre stockage et de son propre index de déduplication. Ils sont en revanche gérés de façon unique par la console d’administration HP, ce qui permet à HP de les présenter effectivement comme une appliance unique. Il n’y a toutefois pas, pour l’instant, de déduplication globale entre les 4 couples de contrôleurs.

EMC n’a donc pas tardé à réagir à l’annonce d’HP en expliquant qu’il lui serait tout à fait possible de revendiquer une performance maximale de 620 To/h en associant 20 pools de DD990. Reste qu’HP ne fait pas mystère qu’il préconise d’associer des flux de sauvegarde différents à chaque couple de nœuds et que, déduplication globale ou pas, les 100 To/h du B6200 répondent à des scénarios bien réels de sauvegarde dans un grand datacenter.

Notons pour terminer que la technologie Catalyst est d’ores et déjà implémentée dans la dernière mouture du logiciel de sauvegarde d’HP (Data Protector 7) et dans les logiciels de Symantec (NetBackup et BackupExec). HP met aussi à disposition un code libre permettant aux éditeurs de logiciels de sauvegarde tiers d’incorporer la technologie dans leurs logiciels pour cibler les appliances de sauvegarde StoreOnce.

Data Protector 7 couplé à Autonomy IDOL

Une autre annonce intéressante effectuée par HP à l’occasion de Discover et l’ajout de certaines capacités d’Autonomy IDOL à HP Data Protector. L’idée est d’utiliser IDOL pour indexer les données au fur et à mesure de leur sauvegarde afin ensuite de pouvoir effectuer des sauvegardes et des restaurations sélectives en fonction du contexte. Selon HP, il sera par exemple possible de demander à Data Protector de ne sauvegarder ou de ne restaurer que les fichiers comprenant le nom de Meg Whitman. Le logiciel restaurera alors sélectivement les fichiers comprenant le nom de Meg Whitman, ainsi que des termes comme CEO d’HP (durant bien sûr la période du mandat de Whitman).

La promesse du constructeur est que la recherche ne s’effectuera pas que sur des mots-clés mais s’appuiera sur « l’intelligence » d’IDOL pour sélectionner l’ensemble des fichiers pertinents par rapport au contexte recherché. HP n’a toutefois pas indiqué en quoi ces fonctions affecteraient ou non les performances.

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