Résultats : TCS sent le poids de la crise

TCS, la première SSII indienne, par son chiffre d’affaires, vient de communiquer à son tour, après le numéro 3 Infosys, ses résultats pour le premier trimestre 2009, dernier trimestre de l’exercice fiscal 2008-2009. Et ceux-ci font ressortir les effets de la crise économique mondiale.

TCS, la première SSII indienne, par son chiffre d’affaires, vient de communiquer à son tour, après le numéro 3 Infosys, ses résultats pour le premier trimestre 2009, dernier trimestre de l’exercice fiscal 2008-2009. Et ceux-ci font ressortir les effets de la crise économique mondiale. A 1,2 Md$, le CA trimestriel de TCS s’inscrit en recul de 18,6 % par rapport au dernier trimestre 2008, et de 20 % sur un an. A 263 M$, le bénéfice net de la SSII peine à montrer le moindre effet des mesures de réduction des coûts déjà engagées : il se replie de 4,67 % par rapport au trimestre précédent et  de plus de 16 % sur un an. L’information positive est à chercher du côté de la marge brute qui, malgré ce contexte, a bondi d’environ 44 % au trimestre précédent et de près de 54 % sur un an.

Dans un communiqué, S. Ramadorai, PDG de TCS se garde bien d’évoquer ces points. Il concentre sa communication sur les résultats annuels, lesquels profitent à plein d’un premier semestre fiscal très fort : « dans un environnement économique imprévisible, TCS a réussi une croissance de tout premier ordre, à 23 %, et passé la barre des 6 Md$ de chiffre d’affaires. » Evoquant un contexte économique « ambigu », le patron de la SSII indique tout de même rester « concentré sur l’amélioration de l’efficacité. » N. Chandrasekaran, directeur exécutif, ne tient pas un discours différent : « nous allons continuer de nous concentrer sur les améliorations opérationnelles. »

Un contexte clairement difficile qui pèse sur les salaires

Lors d’entretiens accordés à nos confrères indiens, la direction de TCS s’est montrée plus explicite. N. Chandrasekaran reconnaît ainsi être « inquiet du trou d’air soudain dans notre clientèle existante, alors que leur chiffre d’affaires recule brusquement. C’est imprévisible. » Mais il revendique néanmoins un pipeline d’affaires « sain ». Avançant des éléments chiffrés, S. Ramadorai a indiqué espérer « une amélioration de 10 % sur un an » dans ses efforts de réduction des coûts. Des efforts qui, on l’a déjà vu, portent notamment sur la masse salariale. Avec des effets chiffrés : au premier trimestre 2009, celle-ci a reculé d’environ 3 % malgré une augmentation des effectifs de plus de 13 000 personnes – sur un total d’environ 143 000 salariés. 

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