Nouveau bras de fer entre les salariés et la direction de Viveo

Le feuilleton n’en finit plus de durer.

Le feuilleton n’en finit plus de durer. Il y a tout juste 15 jours, la Cour d’Appel de Paris a décidé d’annuler le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) initié à l’issue du rachat de Viveo par Temenos, un concurrent suisse. La Cour infirmait ainsi une décision du 19 janvier qui déboutait le Comité d’Entreprise de Viveo de ses demandes de suspension et d’annulation du PSE. 

Dans un communiqué, l’intersyndicale CGT et CFE-CGC de Viveo France, s’insurge contre la mise en place d’un «nouveau système d’évaluation des salariés basé sur leur bon comportement, leur capacité à gagner la confiance du management, ainsi que sur leur dépassement des objectifs ». Ce système d’évaluation a été «soumis aux représentants des salariés lors d’une réunion du Comité d’Hygiène et de Sécurité et des Conditions du Travail (CHSCT)» le 13 avril dernier. Selon l’intersyndicale, ce système risquerait d’être préjudiciable au «moral des salariés, déjà fragilisés par 16 mois de rude épreuve»; le CHSCT a mandaté un expert pour évaluer «les effets en termes de conditions de travail et de risques professionnels» de ce nouveau système d’évaluation. Une procédure qu’attaque la direction de Viveo France, devant le Tribunal de Grande Instance de Paris. L’audience est prévue le 9 juin. Dans son communiqué, l’intersyndicale indique suspecter une tentative «d’intimidation» : selon elle, le nouveau système d’évaluation «vise à punir les salariés qui ont osé contester, à juste titre, la procédure de licenciements collectifs dont ils ont fini par obtenir l’annulation par la justice ».

Pour mémoire, le groupe suisse Temenos a finalisé le rachat du Français Viveo en janvier 2010. Un rachat auquel les syndicats tentent de résister depuis, de même qu’à ses conséquences sur les salariés. Ces derniers nous indiquaient, en août 2010, avoir un peu le sentiment d’être les dindons de la farce.

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