Tremblement de terre au Japon : Internet a bien résisté

Malgré l’ampleur du séisme, la société Renesys ne fait état que de dysfonctionnements légers dans l’infrastructure Internet du Japon, provoqués essentiellement par des ruptures de câbles sous-marins trans-pacifiques. Le trafic Internet n’a fait que hoqueter, soulignant la stabilité du réseau local.

En dépit de l’effroyable séisme et du tsunami qui ont frappé le Japon la semaine dernière, l’infrastructure Internet du pays n’aura finalement que très peu souffert, a souligné, presque étonnée, vendredi 14 mars, Renesys, une société américaine d’analyse du trafic Internet - qui s’était déjà illustrée en annonçant la coupure d’Internet en Egypte, orchestrée par le gouvernement en place.

“Sur les quelque 6 000 préfixes japonais de la table de routage mondiale, seulement une centaine ont été temporairement indisponibles - et ce nombre a diminué dans les heures qui suivirent le séisme. D’autres opérateurs du pays ont également fait part de congestion ou de chute du trafic dus à des effets post-temblement de terre, mais la plupart des sites Web ont tenu et sont opérationnels, et Internet a la capacité de supporter les communications critiques”, écrit James Cowie, directeur technique de Renesys. Qui par ailleurs s’étonne qu’un séisme d’une telle amplitude n’ait pas dévasté les infrastructures régionales, et sectionné davantage de câbles, comme lors du tremblement de terre de Taiwan en 2006.

Selon lui, le trafic entrant et sortant du Japan Internet Exchange aurait chuté à 25 gigabits par seconde après le séisme, mais aurait de nouveau atteint des niveaux
normaux à la fin de la journée. Le trafic transitant via le Japan Network Access Point (JPNAP), l’un des plus importants points d’échange Internet au monde,  n’aurait ralenti que de seulement 10%, note encore Renesys. Pour Cowie, ces performances soulignent la robustesse de l’infrastructure Internet du Japon et le travail des ingénieurs qui ont bâti “une des plus riches et atypiques connectivités dans le monde”.

Cables sous-marins endommagés

Selon la société, ces ralentissements auraient été provoqués par deux ruptures de câbles sous-marins trans-pacifique du réseau Pacnet, qui relie notamment les Etats-Unis à l’Asie. Ces coupures auraient provoqué des indisponibilités au Japon certes, mais également à Hong-Kong ainsi qu’aux Philippines. Mais, encore une fois, on ne parle ici que de faibles répercutions, compte tenu de la magnitude du séisme. Renesys souligne toutefois que d’autres malfonctions pourraient intervenir dans les jours et semaines à venir.

Quelques heures après le séisme et le tsunami, NTT Communications, l’un des plus gros fournisseurs de services télécoms du pays, faisait état de l'interruption d'un de ses datacenters, fortement endommagé.

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