GFI hérite du dernier morceau d’Arès

Cette fois l’histoire est terminée. Ex-fleuron des services de gestion d’infrastructures en France, Arès voit finalement GFI emporter son dernier morceau à la suite d’une liquidation à suspens prononcée par le Tribunal d’Evry. De nombreuses sociétés se battaient pour récupérer les activités Application Services et Infrastructure Services d’un groupe dont le démantèlement aura finalement pris près de trois ans.

C’est au final GFI qui récupérera les restes d’Arès. Après plusieurs semaines de réflexion où les candidats se sont multipliés, le tribunal d’Evry, en charge de la liquidation de l’ex-joyau de l’infrastructure en France, a tranché en faveur de GFI, dont la stratégie de recentrage sur l’hexagone – après avoir cédé quelques filiales étrangères l’an passée – se confirme.
À l’issue du troisième tour pour la reprise d’Ares, Osiatis et UTI Group avaient pourtant revu leurs offres sensiblement à la hausse, redevenant compétitives par rapport à Alterup - la holding de Georges Cohen - et GFI, jusqu'ici les mieux placées.
Mais la candidature qui tenait la corde depuis le début des hostilités l’a finalement emporté pour 2,9 millions d’euros. Côté chiffres,  GFI estime que le chiffre d’affaires des activités reprises devrait être de l’ordre de 28 M€ en 2011. L'année suivante, la SSII table su run CA supérieur à 32 M€ pour une marge opérationnelle comprise entre 6 et 8% du chiffre d’affaires.
Côté social, GFI intégrera quasiment l’ensemble des effectifs restant d’Arès, qui avait déjà été largement dépecé durant les deux dernières années. Les 404 salariés liés aux opérations dans l’Hexagone rallieront ainsi les rangs du nouveau propriétaire, mais les 53 personnes attachées aux services administratifs demeureront sur la touche.
En 2007, à la veille du début de sa débandade, Arès comptait plus de 2 000 salariés. En 2008, après un exercice catastrophique qui avait vu son chiffre d’affaires reculer de près de 20%, la SSII avait entamé une série de cures radicales conduisant dans un premier temps à la vente par appartements des activités infrastructures, puis à un recentrage sur les services et l’applicatif. En vain : après un premier redressement, la société a finalement dû déposer son bilan en novembre 2010  et s’est vu placer en liquidation par le Tribunal d’Evry.


Ares n'était plus que l'ombre de sa splendeur passée. Plombée par 23 millions d'euros de dettes, la société a continué à accumuler les pertes depuis 2008. A la suite de la cession des activités Innovation & Design à Prodware, la société ne disposait plus que de son  activité Arcole et de son activité de services d'assistance technique aujourd'hui reprise par GFI .
La SSII conserve des bureaux à Paris, Orléans, Pau, Lyon, Bordeaux, Lille, Montpellier et les collaborateurs repris  seront intégrés au sein de GFI Informatique dans les activités Application Services et Infrastructure Services. Les 29 salariés d’Arès Luxembourg font également partis des activités récupérées.
Selon GFI, le portefeuille clients d’Arès comprend notamment l’APHP, le Ministère de la Défense, la DGAC, Total, Bayer, Aramice, la BEI au Luxembourg. La SSII estime que « le secteur public, très important en volume, est complémentaire par rapport à celui de GFI Informatique. Le secteur des retraites, dont GFI Informatique est aujourd'hui absent, est également très bien représenté chez Arès et représente un potentiel important.  Enfin, la branche Infrastructures consolidera les activités à forte valeur ajoutée de Pau et du Luxembourg. »

Pour approfondir sur SSII, ESN

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