GreenIT : Sun est écolo en Europe, aussi
Sun vient de ratifier le code de conduite de l'Union européenne pour les centres de calcul, dévoilant un peu plus son engagement à rendre les datacenters plus propres. Le constructeur devient ainsi le premier constructeur IT à adhérer au programme finalisé en novembre.
Tout à sa stratégie de constructeur écolo – il fait figure de pionnier en matière d'éco-responsabilité -, Sun a annoncé son soutien au Code de conduite pour les data centers de l'Union Européenne. Un vaste programme finalisé en novembre dernier par Bruxelles, et dont l'objectif est d'inciter l'ensemble des acteurs du secteur du centre de calcul à s'engager à adopter une attitude éco-responsable, de la conception à l'utilisation des infrastructures. Sun devient ainsi le premier constructeur à signer ce code de conduite.
En le ratifiant, il s'engage à construire des systèmes plus écolos que la moyenne, en se basant sur les outils de mesures et les bonnes pratiques du consortium Green Grid, dont les spécifications ne seront toutefois finalisées qu'en 2009. Dans un communiqué, le constructeur explique que ce soutien au programme le conduit à fournir des données précises sur ses produits en matière de consommations énergétiques, de façon à les « certifier » comme étant éco-responsables.
Rappelons toutefois que le soutien à ce code de conduite est un acte volontaire et non-issu d'une sélection pour bonne conduite. André Rouyer, qui répresente le Green Grid à l'Union européenne, rappelait que cela démontrait en effet « un alignement sur des bonnes pratiques et sur un alignement dans la voie de l'éco-reponsabilité, mais sans prendre d'obligation. » Comprendre que rien ne dit encore si des contrôles à posteriori seront opérés.
Quoiqu'il en soit, l'arrivée d'un constructeur comme Sun, qui dispose non seulement d'importants centre de calculs à travers le monde, mais également commercialise des serveurs au coeur des data centers, constitue une avancée dans l'amélioration de l'efficacité énergétique des centres de calculs. Et, surtout, une source d'inspiration pour d'autres, rappelle Bob Harvey, président du British Computer Society (BCS) Ethics Forum and Carbon Footprint Working Group, qui a participé à l'élaboration du code de conduite.
Reste un point d'interrogation de taille : pour l'heure, rien ne dit si ce projet européen compte dialoguer avec le groupe de réflexion sur les centres de calculs inauguré par le gouvernement français la semaine dernière.