OpenStack : une brique de plus pour l’ouverture du Cloud

L’hébergeur américain RackSpace vient de décider de verser la pile logicielle utilisée pour ses services d’hébergement sur infrastructures virtualisées, en Open Source, sous licence Apache 2. RackSpace assure vouloir ainsi pousser à plus d’intéropérabilité pour les nuages de calcul. Il est soutenu, dans sa démarche, par AMD, Citrix, Dell, Ntt Data, ou encore RightScale. La Nasa elle-même contribue au projet avec des éléments de sa technologie cloud maison, Nebula.

Une de plus certes, mais pas des moindres. Alors que les initiatives visant à renforcer l’intéropérabilité des infrastructures de type Cloud Computing émergent rapidement - en réponse, notamment, à une crainte du vendor lock-in pas tout à fait injustifiée -, celle de RackSpace et de la Nasa pourrait faire date. 

RackSpace vient en effet de lancer le projet OpenStack visant à proposer une pile logicielle libre - sous licence Apache 2.0 - pour «créer et administrer automatiquement de vastes groupes de serveurs virtuels privés», pour le volet informatique du projet, ainsi que «des ressources de stockage redondantes, capables de montée en capacité avec des grappes de serveurs banalisés pour stocker des teraoctets et même des pétaoctets de données», pour le volet stockage du projet.

Pour l’essentiel, OpenStack s’appuie  sur le code que RackSpace utilise actuellement en production pour ses offres d’hébergement en mode Cloud. Des offres qu’il n’est pas rare de voir utilisées par des exposants, pour leurs besoins de démonstrations, sur des salons professionnels. Mais OpenStack doit aussi être enrichi de portions de code utilisées par la Nasa pour son cloud privé, Nebula - l’une des plus puissantes plateformes de cloud privé du moment, utilisée notamment pour le traitement et le stockage de données d’imagerie spatiale.

Ce qui pourrait faire d’OpenStack un projet clé dans le monde du Cloud open source, ce sont ses partenaires : AMD, Intel, Citrix, Dell, mais aussi des intégrateurs ou encore des hébergeurs comme Softlayer.

Les premiers codes source du projet OpenStack sont déjà disponibles. Mais la première release du volet stockage du projet est prévue pour septembre; celle du volet Compute attendra la mi-octobre. Il est à noter que la contribution de la NASA au projet OpenStack s'accompagne de l'abandon par l'agence spatiale de la solution de cloud Eucalyptus, embarqué par Ubuntu dans son offre de cloud, et que la NASA ne juge pas suffisamment évolutif pour ses besoins (il est vrai assez hors normes puique l'agence entend réunir à terme quelque 100 000 serveurs dans son architecture).

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