2,3 millions de licences Windows 7 dans les entreprises françaises : Microsoft pavoise
C'est parti plus vite que prévu, assure la filiale française du premier éditeur mondial. Tant dans le grand public que dans les entreprises de l'Hexagone, Windows 7 se répand rapidement, affirme Microsoft. Qui estime qu'un poste professionnel sur quatre dispose déjà des droits d'accès à l'OS. Ce qui ne veut pas dire qu'il sera déployé.
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Pour la première fois depuis le lancement de son dernier OS, Microsoft France a dévoilé les premiers chiffres de l'adoption de Windows 7 dans l'Hexagone. Avec d'autant plus de facilité que ceux-ci sont bons. L'éditeur revendique ainsi 2,3 millions de licences de son système acquises par les entreprises, via les contrats en volume, sur une base installée de 16 millions de postes de travail en environnement professionnel. "Cela ne veut pas dire que toutes sont déployées", précise toutefois Marc Jalabert, le directeur du marketing et des opérations de la filiale. Ni même qu'elles ont été réclamées par les entreprises concernées : celles sous Software Assurance, système d'abonnement à toutes les nouvelles versions de logiciels contre une redevance annuelle (25 % du prix de licence pour les logiciels du poste de travail), y ont eu accès d'office du fait des caractéristiques leur contrat. Un phénomène qui concerne au premier chef les grands comptes et les organisations de taille intermédiaire, sous contrats Open Value ou Enterprise Agreement.
Sans attendre le SP1 |
Le message marketing de Microsoft est clair : les entreprises se sont lancées dans la migration, et n'attendent pas le SP1 (Service Pack) pour ce faire, contrairement à ce qu'on a eu coutume de voir avec les précédentes versions de Windows. Tant Bouygues Construction que Sanofi-Aventis témoignent ainsi de la stabilité l'OS dès à présent. "On n'attendra par le SP1 pour déployer, assure Jean-Pascal Cousin, de Sanofi-Aventis. C'est une première avec un outil Microsoft destiné à des dizaines de milliers de postes". |
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Une sollicitation par jour, chez Logica
Il n'empêche : ces premiers chiffres sont plutôt flatteurs ; Microsoft parlant d'un rythme d'adoption deux fois supérieur à celui de XP et trois fois supérieur à celui de Vista. Car, à ces achats de licences, s'ajoute la vente aux entreprises hexagonales de 1,5 million de PC équipés du dernier OS. Pour Microsoft, "c’est maintenant un poste de travail sur quatre en entreprise qui dispose des droits d’usage de Windows 7". Et, pour l'éditeur et ses partenaires, les projets de migration s'enchaîneraient à un rythme rapide. Jérôme Trédan, directeur marketing Windows Entreprise, expliquant ainsi : "nos sondages auprès des DSI montrent que entre 50 et 75 % des entreprises ont l'intention de passer à Windows 7 dans les douze mois qui viennent." Dans une récente étude, la cabinet Forrester estimait cette proportion à 57 %. "Depuis un mois, on reçoit une sollicitation par jour de clients pour du conseil ou de la mise en œuvre de Windows 7", assure Thierry Lanier, directeur général des infrastructures de la SSII Logica. Jérôme Trédan estime d'ailleurs que 15 % de la base installée en entreprises aura migré en juin prochain, soit 2,4 millions de postes.
"Le statut quo aurait coûté trop cher"
De facto, comme en témoignait les entreprises invitées par Microsoft lors de la présentation de ces chiffres, et comme l'avait souligné le Gartner, la migration vers le dernier OS de Redmond est un peu un passage obligé. A la tête du plus gros projet de ce type publiquement dévoilé par un grand compte français - 105 000 postes de travail -, Jean-Pascal Cousin, directeur entreprise technologies et services au sein de la structure (GIS) mutualisant les infrastructures IT de Sanofi-Aventis, explique avoir abordé ce projet sous l'angle de l'obsolescence attendue de XP, la plate-forme de référence actuelle du groupe pharmaceutique. "C'est une décision technologique normale, selon lui. Les coûts qu'aurait entraîné un statu quo étaient trop importants : 100 000 machines qui n'auraient plus été patchées, des difficultés de compatibilité applicative avec les outils des éditeurs tiers, notamment liées aux problèmes d'accès que posera de plus en plus IE 6". Sans oublier une certaine pression des utilisateurs, qui "veulent, au travail, l'ergonomie des logiciels qu'ils utilisent à la maison... Ce qui vaut également pour notre Pdg". Même son de cloche du côté d'Amaury Pitrou, le responsable systèmes et réseaux de Bouygues Construction (24 000 postes), chez qui la migration vers Windows 7 a démarré dès novembre dernier, sur la base d'un processus de qualification des applications réalisé pour Vista. "On est parti du postulat que les applications compatibles Vista le seraient avec Windows 7", remarque Amaury Pitrou.
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La migration apparaît donc avant tout comme un exercice imposé. Plus que comme un projet d'optimisation des coûts, la thèse que martèle pourtant Microsoft. "Rien que sur la réduction des masters, on divise les coûts en début de projet par 5, 10 ou 20 selon les cas", lance par exemple Julien Lesaicherre, chef de produit Windows 7 Entreprise chez Microsoft France. Un point certes validé par Bouygues Construction. Tandis que, son côté, Sanofi-Aventis explique avoir retenu System Center Configuration Manager (SCCM) de l'éditeur pour remplacer les outils maison, amenant certaines optimisations. Mais, dans les deux cas, ces gains agités par Redmond dans l'administration des environnements Windows n'apparaissent pas comme les facteurs principaux ayant déclenché la migration.
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